Jens Stoltenberg (OTAN) dans le Caucase-Sud : l’importance de la coopération avec l’Azerbaïdjan mise à l’honneur 


Jens Stoltenberg (OTAN) dans le Caucase-Sud : l’importance de la coopération avec l’Azerbaïdjan mise à l’honneur 
Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev (à droite sur la photo) rencontre le Secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg (à gauche), à Bakou le 17 mars 2024. Ce dernier est en visite en Arménie, en Azerbaïdjan et en Géorgie. AFPLa sécurité est une priorité pour le Caucase-sud comme pour le Caucase-Nord. La déstabilisation de la région peut avoir non seulement des conséquences sur l’Asie centrale, mais aussi sur le Moyen-Orient, et sur l’Europe, alors que cette dernière vit déjà une guerre à ses frontières en Ukraine depuis deux ans. L’Union européenne et l’Organisation du Traité de l’Atlantique-Nord (OTAN), cherchent depuis des années à peser dans cette région du Caucase-Sud, où la Russie a cherché à reprendre pied à la faveur du cessez-le-feu signé en novembre 2020, entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan sous l’égide de Moscou. 
La visite de Jens Stoltenberg, le Secrétaire général de l’OTAN ces derniers jours, en Azerbaïdjan, est la preuve que l’alliance transatlantique, prends à cœur la stabilité sur place. Après trente ans de conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, qui s’est achevé par la récupération du Karabakh par Bakou et la réédition des séparatistes pro-arméniens l’année dernière, le Caucase-Sud, cherche une voie constructive vers la paix et le développement. Il en était de même du temps de la crise de 2008 dans le Caucase-Nord, côté russe et géorgien, et pour lequel l’ancien Président français, Nicolas Sarkozy, avait joué un grand rôle de médiateur au moment de la présidence française de l’Union.
Renforcer le partenariat
Jens Stoltenberg est donc arrivé à Bakou le 17 mars dernier, première étape d’une tournée de trois jours dans la région. Il a salué lors de sa rencontre avec le Président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, la longue coopération qui existe entre les deux entités depuis longtemps. L’objectif de sa venue est de renforcer ce partenariat, dans un contexte où la Russie cherche à peser de tout son poids, et où Bakou s’est détaché de plus en plus de la sphère d’influence de Moscou. Cela remonte à son indépendance en 1991, mais est devenue très prégnante au moment de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, puisque Bakou a apporté de l’aide à Kiev assez rapidement. L’Azerbaïdjan est aussi un partenaire historique d’Israël, proche des Etats-Unis.
Depuis que l’Azerbaïdjan a rejoint le « Partenariat de l’OTAN pour la Paix », en 1994, le pays a participé à de nombreuses opérations militaires de l’OTAN, notamment en Afghanistan, et au Kosovo. Plusieurs programmes de l’Organisation transatlantique ont vu Bakou s’y investir : notamment le programme de lutte contre le terrorisme et pour la cyber-sécurité. Mais également à travers le projet scientifique pour la Paix et la Sécurité de l’OTAN. Concernant la situation entre Bakou et Erevan, Jens Stoltenberg, a rappelé la nécessité de parvenir rapidement à une paix juste et durable. Il a enfin rappelé toute l’importance que l’Azerbaïdjan va représenter avec l’accueil de la Cop 29 en novembre prochain à Bakou et que les enjeux de cette rencontre sont plus importants que jamais vu l’urgence écologique sur l’ensemble de la planète. Le Secrétaire général de l’Alliance se rendra ensuite en Géorgie et bouclera sa tournée par Erevan.
Sébastien Boussois
Docteur en sciences politiques, chercheur monde arabe et géopolitique, enseignant en relations internationales à l’IHECS (Bruxelles), associé au  CNAM Paris (Equipe Sécurité Défense), au Nordic Center For Conflict Transformation (NCCT Stockholm) et à l’Observatoire Géostratégique de Genève (Suisse).
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Source: LPOST

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