Condamnée pour avoir tuée sa mère, l’Américaine Gypsy-Rose Blanchard est libérée de prison


Condamnée pour avoir tuée sa mère, l’Américaine Gypsy-Rose Blanchard est libérée de prison
Le livre de Gypsy-Rose Blanchard est déjà classé numéro 1 sur le site d’Amazon. Capture d’écran compte Instagram de Gypsy-Rose.Son nom ne vous dit peut-être rien, mais Gypsy-Rose Blanchard est au cœur d’un des faits divers aussi fascinant qu’il divise. Mais qui est cette jeune Américaine qui affole les réseaux sociaux à sa sortie de prison, après avoir effectué 7 ans de détention pour avoir orchestré l’assassinat de sa mère Dee Dee Blanchard ? Elle est suivie par 6,6 millions de personnes sur son compte Instagram et plus de 6,1 millions d’autres sur Tiktok. Ce n’est pas la première fois que Gypsy-Rose est sous les feux de la rampe, c’était déjà le cas lors de son arrestation en 2016 et de son procès pour complicité d’assassinat. En effet, Gypsy-Rose est une habituée des caméras depuis sa plus tendre enfance. Elle avait fait plusieurs fois l’objet de documentaires et de programmes caritatifs divers. Alors pourquoi Gypsy-Rose était-elle si connue du public américain ? Eh bien, c’est parce que sa mère Dee Dee Blanchard a menti pendant des années sur l’état de santé de sa fille pour attirer sympathie et attention.
Un fait divers digne d’un film
Dee Dee Blanchard a en effet manipulé non seulement tout le corps médical et autres soutiens financiers, mais en tout premier lieu, elle manipulait sa fille en lui inventant des maladies dont elle ne souffrait pas, la maintenant ainsi sous emprise psychologique et physique.
Gypsy-Rose Blanchard a été arrêtée avec son compagnon de l’époque, Nicholas Godejohn, en juin 2016, après que le corps de Dee Dee Blanchard a été découvert, lacéré de 17 coups de couteau.
Gypsy-Rose a ensuite été condamnée après avoir signé un accord avec le juge stipulant qu’elle reconnaissait être coupable d’homicide et non d’assassinat, et qu’elle serait condamnée à 10 ans de prison. Elle était éligible à une remise de peine après en avoir effectué 85%, elle a donc été libérée le 28 décembre dernier après avoir effectué 7 ans de prison.
Son compagnon de l’époque, Nicholas Godejohn, auteur de l’assassinat, lui, a été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle.
Des années d’abus et de souffrance
Le caractère extraordinaire de cette affaire se caractérise par une maladie mentale peu connue, le syndrome de Münchhausen par procuration. Ce syndrome implique qu’un tuteur, la plupart du temps un parent, invente à un tiers des problèmes de santé pour attirer l’attention et la sympathie.
Dans le cas de Dee Dee Blanchard, ce furent des années d’abus physique et mental à l’encontre de sa fille. En effet, la mère célibataire soutenait que sa fille, Gypsy-Rose, souffrait d’une leucémie, d’asthme et d’une dystrophie musculaire qui l’obligeait à être en fauteuil roulant en permanence. Plus tard, au cours de l’enquête, il a été démontré que Gypsy Rose était en parfaite santé.
https://www.instagram.com/gypsyrose_a_blanchard/?utm_source=ig_embed&ig_rid=734fdc86-040e-43b5-bac7-a889456669e6
Cependant, Gypsy-Rose a souffert des nombreux effets secondaires des médicaments qui lui avaient été prescrits pour ces affections fictives. Elle a notamment dû faire retirer la plupart de ses dents à cause d’effets indésirables. Dee Dee rasait aussi Gypsy-Rose régulièrement pour maintenir l’apparence d’un traitement de chimiothérapie. Elle faisait aussi croire à sa fille qu’elle était atteinte d’un retard mental : Gypsy Rose n’a appris son âge réel que lors de son procès.
De nombreux dons et aides financières
Lors de ces années de mascarade, Dee Dee Blanchard a reçu de nombreux dons et aides financières, notamment de la fondation Ronald McDonald, Make-A-Wish, ou encore Habitat for Humanity. Cette dernière association avait même construit une maison pour la mère et la fille lorsque leur précédente maison a été ravagée par l’ouragan Katrina.
C’est lors d’une émission retraçant le combat de Gypsy-Rose avec sa maladie et la construction de leur nouvelle maison par Habitat for Humanity que l’Amérique entière avait été émue par cette mère courage et sa fille, petite, frêle, dans son fauteuil roulant avec ses grosses lunettes, son crâne rasé et sa voix fluette, ce qui avait entraîné encore plus de dons.
Des doutes qui ont commencé à émerger
Dee Dee Blanchard avait mis en place plusieurs techniques pour éviter que sa parole soit remise en doute, notamment en changeant de médecins dès qu’ils émettaient un doute sur l’état de santé de Gypsy Rose. Cependant, lors que l’affaire a éclaté, beaucoup ont critiqué le système de santé américain qui permet de tels dérives en privilégiant le profit à la santé des patients, en ne voulant pas refuser de traiter un patient.
Mais c’est Gypsy Rose elle-même qui s’est lentement rendu compte de la supercherie de sa mère en effectuant des recherches en cachette. Lors de ces sessions de recherches clandestines, Gypsy Rose a aussi fait la rencontre de Nicholas Godejohn sur un site de rencontres pour jeunes chrétiens. Les deux jeunes gens sont ensuite tombés amoureux, et étant persuadée que bien que majeure au moment des faits, Dee Dee ne la laisserait pas partir, Gypsy-Rose décide de fuguer.
C’est lors de l’élaboration de cette fuite que Gypsy-Rose entrevoit la solution de l’assassinat de sa mère pour, dit-elle, être réellement libre. Nicholas Godejohn, fou amoureux, s’exécute et, après quelques semaines d’élaboration, tue Dee Dee de 17 coups de couteau devant Gypsy-Rose. Le couple avait ensuite posté sur le Facebook de Dee Dee : « la sal*pe est morte », ce qui avait alerté les voisins de Dee Dee et mis la police sur la trace des deux jeunes gens.
Découverte du pot aux roses
C’est avec stupeur que l’Amérique a ensuite découvert le pot aux roses : Gypsy-Rose n’était pas malade, et elle avait tué sa mère. Cependant, si beaucoup sont divisés sur sa culpabilité réelle, Gypsy-Rose Blanchard a majoritairement bénéficié du soutien de la population américaine. Ce qui a marqué le public, c’est que Gypsy-Rose a déclaré « ma mère était ma prison ». Elle a affirmé qu’elle se sentait plus libre en prison que lorsqu’elle était sous l’emprise de sa mère.
À la fois victime et bourreau, Gypsy-Rose Blanchard fascine. Une semaine après sa libération, la jeune femme, qui s’est mariée en prison, a d’ores et déjà annoncé la sortie d’un livre (Released : conversations on the Eve of freedom) et d’un documentaire (les confessions carcérales de Gypsy-Rose Blanchard) retraçant sa version des événements. Le livre est déjà classé numéro 1 sur Amazon. Elle est aussi devenue très active sur les réseaux sociaux, et pour beaucoup, elle est devenue une icône de la pop culture. Elle est suivie par 6,6 millions de personnes sur son compte Instagram et plus de 6,1 millions d’autres sur Tiktok.
La jeune femme a cependant déclaré ne pas vouloir rester sous les feux de la rampe et vouloir mener une vie simple avec son nouveau mari.
Léna Job (à Londres)
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Source: LPOST

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