La théorie du pot de yahourt : être en couple appauvrit les femmes et enrichit les hommes


La théorie du pot de yahourt : être en couple appauvrit les femmes et enrichit les hommes
Copyright : Titiou Lecoq – Compte Twitter

Partout dans le monde, à poste égal, les femmes sont moins bien payées que les hommes. Le déséquilibre est historique, structurel et culturel. De manière générale, l’écart de rémunération est de 23%. Mais, le couple accentue encore les inégalités au cours de la vie à deux. Les hommes sont plus avantagés que les femmes dans la sphère pécuniaire sans que ni l’une ni l’autre ne s’en rende compte ou préfère l’ignorer. Mur et plafond de verre, pourquoi les hommes sont plus riches que les femmes ? Elle a écrit sur les violences sexuelles, sur charge mentale intériorisée qui conduit à une répartition inégale des tâches ménagères, sur l’invisibilisation des femmes dans l’histoire, mais c’est en travaillant sur une biographie d’Honoré de Balzac que la journaliste française Titiou Lecoq a eu envie de se pencher sur un sujet plus tabou : les économies d’un ménage. Dans « Le Couple et l’argent », l’essayiste et romancière décortique la fabrique des inégalités financières. « La chaussette sale est politique. Il faut déconjugaliser ».
Dans « Le couple et l’argent », publié chez L’Iconoclaste, celle qui estime que « la domination masculine n’est ni inévitable, ni une fatalité » mêle le récit intime à celui, collectif, de l’histoire de l’indépendance financière des femmes à la lumière des statistiques les plus récentes. L’auteure convoque l’historienne Michelle Perrot, des économistes, une conseillère en gestion de patrimoine, des banquières et même sa mère. Son ton mordant féministe fait le reste.
 Le sort de la française moyenne
«Les hommes sont plus riches que les femmes. Ce constat se retrouve partout, à l’échelle de la société comme à celle de la famille », écrit Titiou Lecoq. Pour en faire la démonstration, l’auteure emboîte le pas, par le prisme de ses vicissitudes financières, à son personnage, Gwendoline, de son adolescence à sa vie adulte, de sa vie de trentenaire en couple à celle de retraitée célibataire, A quelle classe sociale appartient-elle ? C’est un peu la Française moyenne.
Oui, mesdames, la chaussette sale est politique !
 

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