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Habemus papam! Léon XIV est américain et il invite à la paix
Il s’appelait Robert Francis Prevost. Il est devenu, ce 8 mai 2025, à l’âge de 69 ans, le pape Léon XIV, le 267ème héritier de Pierre, évêque de Rome. C’est le premier pape américain du nord. Ce fils de Chicago a été élu sur le coup de 18h30. Face à une place Saint-Pierre bondée, le nouveau pape, issu de l’ordre de Saint-Augustin s’est présenté en toute humilité, visiblement ému. Face à une foule en liesse qui s’était précipitée place Saint-Pierre à l’annonce de la fumée blanche, l’homme élu, rassurant, a prononcé ses premiers mots, ceux qui donne le « la » à son pontificat : « Que la paix soit avec vous tous ! ». Avant de poursuivre :« Tous unis, sans peur, allons de l’avant (…), le mal ne gagnera pas ! » Dans un monde en guerre, ce 8 mai 2025, Léon XIV invite à la paix ; il a déjà donné le ton.
Ce 8 mai 2025, une partie du monde célébrait les 80 ans de la Libération. Ce 8 mai 2025, à Rome, les 133 cardinaux électeurs avaient fait leur choix et le monde accueillait son premier pape américain sous le nom de Léon XIV. Et ce, une petite heure à peine après que la fumée blanche soit apparue au sommet de la chapelle Sixtine.
Un pape de paix qui remet la foi au cœur de tout
Très vite, la nouvelle a fait l’effet d’une petite bombe d’espérance et de joie. Qu’importe que l’on soit croyant ou non, un pape avait été choisi, un peu moins de trois semaines après la disparition de François dont le nouveau pape était proche. Face à la foule, après l’annonce officielle de l’élection d’un nouveau pape, Léon XIV est apparu, ému.
Sans peur, allons de l’avant (…), le mal ne gagnera pas!
« Que la paix soit avec vous tous ! », a-t-il lancé Poursuivant : « Sans peur, tous unis, allons de l’avant ; (…) Je suis un fils de St Augustin (…), nous devons rechercher ensemble à devenir une église missionnaire, une église qui construit des ponts, qui est prête à accueillir et à recevoir tous ceux qui en ont besoin » (…) « Le mal ne gagnera pas ». Le ton est donné, et il semble faire du bien.
En choisissant le nom de Léon XIV, le nouveau pape s’inscrit dans la lignée de Léon XIII, le père du catholicisme social qui s’est levé contre l’individualisme qui inspire la pensée, l’économie et la société libérales. Soit un Pape qui s’oppose à la culture du profit.
Invitant l’Eglise à (re)devenir missionnaire, Léon XIV s’inscrirait davantage dans la lignée de Benoit XVI, replaçant la foi au cœur de tout, c’est là où se trouve l’espérance. D’ailleurs, la doctrine augustinienne est un savoir dont la foi est le principe ; elle est l’effort de la sagesse chrétienne. On est loin des pensées trumpistes…
« C’est la paix du Christ ressuscité, une paix sans arme, une paix désarmante, humble et persévérante. Elle vient de Dieu qui nous aime tous, sans condition. Gardons encore aux oreilles la voix faible mais courageuse du pape François qui a béni Rome. Il a donné sa bénédiction au monde entier ce lundi de Pâques. Permettez-moi de vous présenter ma bénédiction : le mal ne vaincra pas. (…) Nous sommes des disciples du Christ. Le monde a besoin de sa lumière. L’humanité a besoin de lui comme le pont qui nous permet de rejoindre Dieu et son amour. Aidons-nous les uns les autres pour construire ce pont. Merci pape François. Je voudrais aussi remercier tous mes confrères cardinaux, qui m’ont élu. Je suis un fils de Saint-Augustin qui a dit avec vous je suis chrétien et pour vous je suis évêque. Nous devons chercher ensemble comment être une église missionnaire, qui bâtit des ponts et qui est ouverte », a-t-il poursuivi dans son premier discours jeudi depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre.
Missionnaire américain du nord au sud
Né en 1955, celui qui est devenu Léon XIV apparait comme un jeune pape, né d’un père d’origine française et d’une mère italienne. Sorti du séminaire en 1973. Il est diplômé en mathématique de l’université de Philadelphie en 1977. Robert Francis Prévost rejoindra ensuite les Augustins la même année. Deux ans plus tard, il obtint une licence en théologie de la Catholic Theological Union de Chicago.
Ordonné prêtre à Rome en 1982, il y prépare une licence en droit canonique à l’université pontificale Saint-Thomas d’Aquin. Par la suite, il sera envoyé en mission avec les Augustins au Pérou où il sera en poste jusqu’en 1998.
En 1987, il sera rappelé aux États-Unis comme promoteur des vocations et directeur des missions pour la province augustine de Chicago. Il retourne en 1988 au Pérou, passant les dix années suivantes à diriger le séminaire des Augustins de Trujillo et à enseigner le droit canonique au séminaire diocésain, où il fut également préfet des études.
En 2001, retour à Rome afin d’exercer des responsabilités à la maison-mère de son ordre. La même année, il est élu prieur général des Augustins pour un mandat de six ans, renouvelé une fois. Son élection en vingt minutes est l’une des plus rapides de l’histoire de l’Ordre. Lors du conclave, il aura visiblement rapidement, la encore aisément, fait l’unanimité, un jour à peine.
A l’annonce de la fumée blanche, la foule du monde présente à Rome s’est précipitée place St Pierre manifestant une joie immense comme une espérance. Photo. Capture Ecran.
En 2015, il est nommé évêque de Chiclayo, au Pérou, et acquiert la citoyenneté péruvienne, son pays de cœur. Fin 2020, François le nomme membre du dicastère pour les évêques. En septembre 2023, il est créé cardinal par le pape François auquel il est loin d’imaginer succéder deux ans plus tard.
Le 8 mai 2025, l’Eglise a célébré l’arrivée de son nouveau pape, porteur d’espérance, de bonté et de paix. De prime abord, l’homme apparait humble et discret, théologien, comme Benoit XVI, volontaire à se mettre en route, missionnaire sans peur, comme Jean-Paul II, appelant à la paix, à la foi et à l’accueil de tous ceux qui sont dans le besoin, comme François. Habemus papam, son pontificat a commencé.
R.KERZMANN
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Source: LPOST
