Sarah Schlitz (Ecolo), une démission qui s’impose
La secrétaire d’Etat, Sarah Schlitz (Ecolo) a démissionné mardi emportée notamment par les accusations de mensonges et une mauvaise communication de son équipe. BELGAAprès deux semaines de polémique, la secrétaire d’Etat, Sarah Schlitz (Ecolo), en charge de l’Egalité des chances et la Diversité, a fini par jeter l’éponge mercredi 26 avril. Elle a démissionné de son poste indiquant finalement avoir commis une erreur. Il faut dire que la pression était devenue trop forte et que malgré le soutien du Premier ministre, Alexander De Croo (Open VLD), sa position était devenue intenable au sein du gouvernement fédéral. Les accusations de mensonges, portées principalement par le député fédéral, Sander Loones (N-VA), et la dernière communication d’une membre de son désormais ex-cabinet comparant le parti nationaliste flamand aux nazis ont fini par rendre sa position intenable au Gouvernement fédéral. Lâchée par les partis de la majorité et pas assez soutenue par son propre parti en raison de l’accumulation des maladresses, la Liégeoise n’avait pas d’autre option que de rendre son tablier.
Ses partisans qui ont voulu faire passer les critiques légitimes qui lui étaient faites uniquement pour des attaques sexistes ne lui ont pas rendu service, ils se sont trompés de combat. Car dans la situation de l’ancienne secrétaire d’Etat, les faits qui lui étaient reprochés n’étaient pas des inventions. L’utilisation de son logo sur des annonces publiques des associations en échange de subventions publiques était bien réelle et les informations complémentaires révélées par nos confrères de la « DH » indiquaient bien qu’elle en avait bien fait la demande ou, à tout le moins, qu’elle ne pouvait pas l’ignorer. Le fait d’avoir tenté de faire croire le contraire l’a décrédibilisée, alors qu’elle était censée connaître les règles en vigueur qui interdisent cette pratique. Ce faisant, elle a donné corps aux accusations de mensonges.
Par ailleurs, même si les matières dont elle avait la charge au gouvernement fédéral sont bien des sujets importants, elle n’était pas un poids lourd de l’attelage du Premier ministre, Alexander De Croo. Tous ces éléments ont créé un tel brouhaha que son action était polluée par la polémique. Elle ne pouvait plus travailler sereinement.
Pour Ecolo, déjà mis à mal par le débat sur la sortie du nucléaire, la séquence de la démission de Sarah Schlitz va certainement écorner un peu plus leur image à un an des élections de 2024.
Pour le parti Ecolo, déjà mis à mal par le débat sur la sortie du nucléaire, la séquence de la démission de Sarah Schlitz va certainement écorner un peu plus leur image à un an des élections de 2024. Certes, ils tenteront d’imposer une autre lecture en tentant de faire croire que son départ est conforme à leur volonté de gouverner autrement. Mais ce serait un mauvais calcul. S’ils veulent limiter l’impact négatif de cet épisode, les dirigeants écologistes seraient bien inspirés de passer rapidement à autre chose et de ne surtout pas traîner pour la remplacer. Ainsi, ils montreront que la recherche de l’efficacité guide leur action politique et que les compétences dont Sarah Schlitz avait la gestion figurent aussi au rang de leurs priorités.
Les partis de la majorité et de l’opposition feraient aussi mieux de ne pas trop exploiter la démission de la Liégeoise à leur profit. Elle a pris ses responsabilités, même si elle a un peu traîné pour le faire. Mais il est temps de clore ce chapitre pour en écrire un nouveau pour garantir la sérénité des débats et s’occuper d’autres dossiers (inflation, hausse du pouvoir d’achat, facture énergétique, etc.), lesquels intéressent davantage les citoyens et les entreprises que la polémique sur la démission de la secrétaire d’Etat.
L’article Sarah Schlitz (Ecolo), une démission qui s’impose est apparu en premier sur L-Post.
Source: LPOST
