Quelle triste image donne-t-on de la politique belge ?


Quelle triste image donne-t-on de la politique belge ?
Soutenue par le Premier ministre, Alexander De Croo (à droite sur la photo, VLD), Sarah Schlitz (à gauche, Ecolo) se défend ‘avoir menti. Mais elle vient renforcer la méfiance vis-à-vis du politique. BELGADepuis plusieurs semaines, pas un jour ne passe sans que des comportements ou des décisions prises par des responsables politiques d’avant et d’aujourd’hui ne sèment le trouble chez les citoyens. Après les suppléments de pension offerts à d’anciens présidents de la Chambre des représentants, il s’avère que le point a été discuté et entériné par des députés des partis traditionnels à l’exception du PTB qui n’a jamais participé à une coalition gouvernementale. Après le niveau fédéral, on découvre que les parlements régionaux, tant au nord que dans le sud du pays et à Bruxelles, ont aussi pris des dispositions particulières pour offrir aux députés régionaux des dépassements de pension confortables. Et ici aussi, le parti d’extrême gauche n’a pas participé aux petites combines. Le parti amarante Défi non plus y également étranger. Tant au fédéral qu’au niveau des Régions, il est question de dispositions permettant aux députés de dépasser le plafond légal de la pension.
Une fois le scandale révélé par la presse, tout le monde feint de découvrir une situation à laquelle tous les partis traditionnels ont pourtant contribué à mettre en place. Ensuite, ils font amende honorable en s’engageant à réformer le système afin de supprimer ces avantages extra-légaux qui choquent le citoyen, lequel découvre la culture de privilège que s’offrent les représentants politiques qu’il a élus. Et comme si cela ne suffisait pas, un autre scandale vient éclabousser une secrétaire d’Etat Ecolo dont on découvre qu’elle obligeait des associations qu’elle subventionnait (avec de l’argent public) à faire sa promotion en les obligeant à mettre son logo personnel sur leurs affiches publiques. Ici aussi, elle a fait amende honorable en s’excusant devant les députés et en invoquant une maladresse, voire une ignorance. Mais la réalité serait tout autre : elle aurait bien été au courant de la démarche. D’où les accusations de mensonge qui l’accablent aujourd’hui avec à la clé des demandes de démission.
A l’heure où les partis de l’extrême gagnent du terrain et séduisent de plus en plus les citoyens, certains comportements ou les pratiques « borderline » déshonorent la fonction politique et jettent un voile de suspicion sur les responsables politiques.
A l’heure où les partis de l’extrême gagnent du terrain et séduisent de plus en plus les citoyens, certains comportements ou les pratiques « borderline » de certains politiques que révèlent la presse déshonorent la fonction politique et jettent un voile de suspicion sur ceux qui sont censés accomplir cette mission de représentants du peuple. Ils sont censés servir l’intérêt collectif, mais aujourd’hui c’est plutôt leur propre intérêt qui est privilégié et, parfois, celui de leur entourage proche. Certes, il n’est point question ici de servir un discours populiste affirmant qu’ils sont tous pourris mettant ainsi tous les représentants du peuple dans le même sac. Car il reste encore des responsables politiques animés par le désir de servir l’intérêt du plus grand nombre plutôt que le leur.
Que les responsables politiques ne viennent pas afficher leur incompréhension devant la montée des extrêmes. Qu’ils ne viennent pas reprocher aux citoyens de se laisser appâter facilement par les vendeurs d’illusions et les promoteurs du discours d’il y a qu’à. Car ce sont malheureusement les comportements de quelques responsables politiques, utilisant la chose publique ou les deniers publics à leur propre profit, qui minent la confiance des citoyens-électeurs en l’homme ou la femme politique. Ce sont ces attitudes qui poussent le contribuable dans les bras des tenants des discours manichéens, sans nuances et de la facilité.
Ce ne sont certainement pas les plates excuses des décideurs politiques ou encore la suppression des privilèges qui vont renverser la tendance.
Or ce ne sont pas ces derniers qui feront avancer les choses. Mais les responsables politiques doivent savoir qu’à un moment donné, la déception et la frustration des citoyens sont tels que ceux-ci sont prêts à renverser la table afin d’essayer autre chose même s’ils sont conscients qu’ils empruntent une voie qui ne les conduira pas nécessairement vers des lendemains meilleurs. Et ce ne sont certainement pas les plates excuses des décideurs politiques ou encore la suppression des privilèges (que l’on découvre au fur et à mesure des jours qui passent) qui vont renverser la tendance. Le citoyen est fatigué des excuses, ce qu’il veut, ce sont des actes et que l’on arrête de le prendre pour un candide.
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Source: LPOST

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