Uber Files : une commission spéciale au Parlement bruxellois pour contrer les pratiques douteuses


Uber Files : une commission spéciale au Parlement bruxellois pour contrer les pratiques douteuses
Uber Files : Une commission spéciale pour au Parlement bruxellois
Le Parlement bruxellois a voté mardi 15 novembre la création d’une commission spéciale sur les « Uber Files », cette vaste enquête journalistique qui a révélé les pratiques douteuses de la plateforme technologique qui organise notamment un service de taxi en Belgique et dans plusieurs pays du monde. Sur base des documents confidentiels consultés et divulgués par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), on découvre que la société américaine a acheté des manifestants, infiltré des administrations ou encore eu recours à des détectives privés dans une stratégie de lobbying visant à faciliter son implantation dans les capitales. « L’objectif final de la commission spéciale est également d’établir des recommandations permettant d’éviter que les pratiques soulevées ne se reproduisent à l’avenir », indique la proposition visant à instaurer une commission spéciale présentée par les députés socialistes Jamal Ikasban et Marc-Jean Geyssels.
Après le vote en commission des Affaires intérieures, le Parlement bruxellois a validé mardi 15 novembre la création d’une commission d’enquête spéciale liée aux « Uber Files », cette vaste enquête menée par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ). L’investigation journalistique a permis, sur base de la consultation de plus de 124.000 documents confidentiels appelés les « Uber Files », de révéler les pratiques douteuses de la société américaine qui organise notamment un service de taxi en Belgique et dans plusieurs pays du monde. C’est en juillet dernier que les pratiques de la société Uber ont été mises au jour : achat de manifestants, infiltration des administrations ou encore recours à des détectives privés, le tout dans une stratégie de lobbying visant à faciliter son implantation dans les capitales (https://lpost.be/2022/07/11/the-uber-files-la-force-cachee-des-methodes-de-voyou/).
Si le lobbying n’est pas une infraction, il doit respecter des règles, et ici certaines pratiques relèvent de méthodes mafieuses.
Le texte voté mardi par 11 voix favorables et 4 abstentions (MR, PTB) a été présenté par le député socialiste Jamal Ikasban, soutenu par un autre élu socialiste, Marc-Jean Geyssels. « Bien avant le scandale des Uber Files, la justice avait déjà pointé, entre autres choses, les pratiques frauduleuses de la multinationale Uber que je dénonçais depuis des années. Aujourd’hui, après les révélations #UberFiles, j’ai déposé une proposition et je suis heureux de la mise en place de cette commission spéciale qui fera sereinement toute la lumière sur ces pratiques douteuses car si le lobbying n’est pas une infraction, il doit respecter des règles, et ici certaines pratiques relèvent de méthodes mafieuses dont le Parlement doit impérativement se saisir afin de pouvoir en tirer toutes les conclusions qui s’imposent. Au nom du respect de la démocratie, notre Parlement ne pouvait pas rester sans réaction, cette commission spéciale est donc une première réponse à ceux qui pensent qu’ils peuvent continuer à piétiner librement nos réglementations, nos lois et notre institution parlementaire », nous a confié Jamal Ikasban (PS).

Pour le député Jamal Ikasban, si le lobbying n’est pas une infraction, il doit respecter des règles. BELGA
LE député Jmal Ikasban (PS) estime qu’il est temps de mettre fin aux pratiques douteuses de Uber. Belga
Listes de personnes à auditionner
A la différence d’une commission d’enquête parlementaire qui dispose de pouvoirs d’injonction similaires ceux d’une enquête judiciaire (témoignages sous serment, etc.) et qui a été, un temps privilégiée avant que l’option ne soit abandonnée, la commission spéciale a des pouvoirs moins étendus. Mais elle permet de faire la lumière sur un dossier. Dans sa proposition, le député socialiste Ikasban indique que la commission spéciale vise à garantir « dans de bonnes conditions, un débat parlementaire constructif sans interférer avec des enquêtes et procès judiciaires en cours, concernant l’impact sur les décisions prises par le Gouvernement suite aux pratiques du groupe multinational Uber dans le cadre du transport rémunéré de personnes en Région. L’objectif final de la commission spéciale est également d’établir des recommandations permettant d’éviter que les pratiques soulevées ne se reproduisent à l’avenir ».
Dans son texte, Jamal Ikasban liste une série de personnes à auditionner, notamment la direction de Uber en Belgique, les journalistes ayant participé à l’enquête, des membres du Gouvernement bruxellois et des agents ou responsables de Bruxelles-Mobilité en charge du transport rémunéré de personnes. Le nombre de membres de la commission spéciale est fixé à 15 députés, conformément à l’article 25 du règlement du Parlement régional.

The Uber Files : la force cachée des méthodes de voyou

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Source: LPOST

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