Policiers attaqués au couteau : faire la transparence et identifier les responsabilités
La scène de crime d’un coup de couteau ayant entraîné la mort d’un jeune policier jeudi 10 novembre à Bruxelles. BELGAL’attaque au couteau de deux policiers qui a coûté, jeudi 10 novembre à Bruxelles, la vie à l’un d’entre eux (âgé de moins de 30 ans) a remis à l’avant-plan les agressions dont est victime ce corps de métier qui a pour mission d’assurer la sécurité de la population. Ce drame touche donc tous les citoyens et l’on ne peut qu’exiger que toute la transparence soit faite afin d’identifier toutes les responsabilités. Car même si le suspect Yassine M. est le principal responsable de l’agression meurtrière, d’autres instances doivent être épinglées. Ainsi, on pourra tirer toutes les leçons qu’il faut de cette tragédie et si des sanctions doivent être prises, elles devront être justes et proportionnées. Beaucoup de questions se posent, le drame de jeudi n’est pas dû à « la faute de pas de chance ». Non.
N’aurait-on pas dû appliquer le principe de précaution devant un tel cas en ordonnant une surveillance serrée du principal suspect ?
Que s’est-il donc passé pour qu’un individu figurant sur la liste des personnes dangereuses (liste de l’OCAM) et qui a fait part de son intention de commettre un attentat en s’en prenant à des policiers soit laissé libre de ses mouvements ? Le magistrat qui a eu à gérer son dossier a-t-il eu toutes les informations avant de décider de ne pas le mettre à l’ombre pour quelques heures, voire quelques jours, le temps d’effectuer toutes les vérifications et les analyses nécessaires pour éviter le drame ? S’agit-il d’une erreur d’appréciation de la part du parquet ? N’aurait-on pas dû appliquer le principe de précaution devant un tel cas en ordonnant une surveillance serrée du principal suspect ?
Toujours est-il que si un tel drame a pu se produire, c’est qu’il y a quelque part, dans le dispositif mis en place, dans la chaîne d’intervenants organisée, quelque chose qui n’a pas fonctionné correctement. Le drame de jeudi qui a coûté la vie à un jeune policier de moins de 30 ans suscite un sentiment mélangé d’incompréhension et de colère vis-à-vis de l’appareil judiciaire et des responsables politiques. Il suscite aussi de l’empathie pour la famille du policier décédé et pour son collègue blessé. On ne peut que compatir aussi à la douleur du corps de policiers qui a perdu un des siens.
Il faut surtout se garder de ne pas utiliser le drame de jeudi pour stigmatiser la communauté musulmane de notre pays sous prétexte que le principal suspect aurait prononcé « Dieu est grand » en arabe.
Mais le drame de jeudi révèle aussi les maux qui touchent le monde judiciaire, lequel manque cruellement de moyens humains et budgétaires pour remplir correctement sa mission. Cela fait des années que les acteurs de la justice dénoncent le sous-financement de cette dernière et alertent les autorités fédérales sur leur situation. Le drame de jeudi invite aussi les uns et les autres à ne pas banaliser les agressions verbales ou physiques sur les policiers. Celles-ci doivent être sévèrement sanctionnées et il faut une tolérance zéro pour les auteurs de ces faits.
Il faut surtout se garder de ne pas utiliser le drame de jeudi pour stigmatiser la communauté musulmane de notre pays sous prétexte que le principal suspect aurait prononcé « Dieu est grand » en arabe. Elle n’a rien à voir dans ce drame et ce serait faire fausse route ou faire preuve d’injustice que de la montrer du doigt.
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Source: LPOST
