Edito. La violence n’a pas sa place dans le débat démocratique, ni contre les médias
Jeudi 27 novembre 2025, la devanture de La Meuse à Liège garde encore les stigmates du passage d’une horde de manifestants violents qui ont dégradé le bâtiment la veille. La justice doit sanctionner. Crédit : La Meuse.
Les images des manifestations de violence de mercredi soir, 26 novembre 2025, suite à la visite à Liège du président du MR, Georges-Louis Bouchez, et de la ministre francophone de l’Education, Valérie Glatigny (MR) pour un débat sur les réformes de l’enseignement sont inquiétantes. Ne serait-il donc plus possible de tenir un débat dans une démocratie sans que l’initiative déclenche une agressivité avec des problèmes d’insécurité ?
Qu’on soit d’accord ou pas avec les réformes proposées par la majorité MR-Les Engagés (ou par n’importe quelle majorité ou personne), la violence n’apporte aucune solution et ne résout rien. N’est-ce pas ce que l’on apprend par ailleurs aux enfants dans les cours de récréation ? Comment justifier cette brutalité de la part d’adultes ou de jeunes au point de constituer une menace pour d’autres personnes qui vaquent calmement à leurs occupations ou qui désireuses de participer au débat de façon serine et apaisée ?
La violence n’apporte aucune solution et ne résout rien. N’est-ce pas ce que l’on apprend par ailleurs aux enfants dans les cours de récréation ?
Cette démonstration de force, orchestrée par des individus et soutenue par certains responsables politiques (en raison notamment de leur absence de condamnation), est d’autant plus interpellante qu’elle a visé principalement le siège d’organes de presse (La Meuse et RTL-TVi). Il s’agit d’acte d’intimidation et de menace visant à faire pression sur les journalistes.
Or, la presse est libre, même si on n’est pas d’accord avec le traitement d’une information ou qu’on ne partage pas la ligne éditoriale d’un journal ou d’un organe de presse audiovisuelle, il y a des procédures et des structures à alerter pour se faire entendre ou obtenir la condamnation d’un journaliste ou du média. L’hôtel de ville de Liège a également subi les assauts des agresseurs dont le but échappe à tout raisonnement lucide.
Tous les démocrates, à fortiori, tous les responsables politiques doivent dénoncer de tel comportement.
Tous les démocrates, à fortiori, tous les responsables politiques doivent dénoncer de tel comportement, car ces individus violents font du tort à leur combat et à ceux qui les soutiennent. Comment n’ont-ils pas compris qu’en agissant ainsi, ils font complètement passer au second plan leur message et qu’on ne retiendra de la journée de mercredi, non pas les échanges et les sujets traités lors de la conférence à laquelle sont venus assister Georges-Louis Bouchez et Valérie Glatigny, mais plutôt leur manifestation de violence.
La gauche et l’extrême gauche ne doivent pas rester sans condamner ces violences. Ses dirigeants ne doivent pas penser que ça n’arrive qu’autres ou persifler en se disant que la nouvelle majorité n’a eu que ce qu’elle mérite.
La justice doit faire son travail, car il faut sanctionner ce genre de comportements pour éviter qu’ils ne se reproduisent.
La justice doit faire son travail, car il faut sanctionner ce genre de comportements pour éviter qu’ils ne se reproduisent. Ces agressions ne sont pas le fait d’individus isolés, elles sont menées par des groupes organisées par certains militants se revendiquant de groupes antifascistes et qui ne brillent que par la violence, les menaces et les dégradations de biens.
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Source: LPOST

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