Universités en colère: Chaînes humaines et actions symboliques du nord au sud ce 25 novembre
BELGA/AFPMardi prochain, 25 novembre, dans le cadre de la grève nationale pour la défense des services publics, le mouvement inter-universitaire « Université en colère/Hoger onderwijs in opstand » organisera des chaînes humaines, des prises de paroles et des actions symboliques sur les campus de l’UAntwerp, de l’UCLouvain, de l’UHasselt, de l’UMons, de l’UNamur, de l’ULiège et de la Vrije Universiteit Brussel.
Avec ces actions, le mouvement veut affirmer sa détermination à protéger l’université contre les attaques des gouvernements régionaux et fédéraux. Aussi appelle-t-il l’ensemble des universités belges, francophones et néerlandophones, à s’unir pour faire barrage aux réformes brutales visant le financement de l’enseignement supérieur, les carrières des chercheurs et chercheuses et l’accès à une formation universitaire de qualité.
Plus largement, « Université en colère/Hoger onderwijs in opstand » entend réaffirmer l’importance des missions de service public qui sont celles des universités. « Nous entendons défendre nos étudiants, nos personnels, notre liberté académique, nos politiques de recherche. Aujourd’hui, en Belgique, les valeurs de l’éducation et du savoir sont en danger », ont fait savoir les porte-paroles du mouvement.
Le définancement des universités encours depuis près de vingt ans
Le 5 novembre dernier, le Conseil des rectrices et recteurs (CRef) revenait sur l’augmentation du minerval et le définancement continu des universités. Si le CRef comprend la nécessité d’augmenter le cout des droits d’inscription dans l’enseignement supérieur en indexant le minerval qui était gelé depuis 2011, il entend aussi les difficultés et comprend la grogne des étudiants suite à l’annonce de l’augmentation de 359€ du minerval dès la rentrée 2026. Les étudiants considérant celle-ci comme trop brutale.
La diminution continue du financement par étudiant affecte (…) les taux de réussite, en particulier ceux des étudiants en début de parcours ainsi que des étudiants plus défavorisés.
Dès lors, le CRef signalait que cette hausse du minerval ne bénéficiera d’aucune manière aux universités : elle vise seulement à participer à réduire le déficit des caisses de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Soumises à la même rigueur budgétaire, les universités se voient d’ailleurs une fois de plus définancées : le gouvernement leur a annoncé une perte de 3,2M€, alors que, dans son dernier mémorandum, le CRef alertait sur le définancement des universités depuis 2006, lequel a pour conséquence une dégradation des conditions d’encadrement. La diminution continue du financement par étudiant affecte ainsi également les taux de réussite, en particulier ceux des étudiants en début de parcours ainsi que des étudiants plus défavorisés.
Dans le même mémorandum, le CRef montrait que, selon une comparaison internationale des dépenses totales par étudiant pour les divers niveaux d’enseignement, le handicap de l’enseignement supérieur de la FWB, par rapport à la moyenne des pays européens de niveau de développement comparable, était de 18%, ce qui correspond presque exactement à la dégradation des moyens par étudiant de l’enseignement supérieur sur la période 2006 à 2021 (-17%).
Pour revenir à la question de l’augmentation du minerval, le CRef attire également l’attention sur le fait que, selon le système de bourses qu’il est prévu d’instaurer, il est probable que plus d’étudiants paieraient un minerval moins élevé que dans le système antérieur, ce qui suscite quelques doutes quant aux économies réelles que permettraient les nouvelles mesures. En tout état de cause, le CRef défend totalement la nécessité de soutenir les étudiants en situation de précarité, et souligne l’importance que le système soit balisé avec équité et clarté.
Mobilisation générale ce mardi 25 novembre
A celles et ceux intéressés par venir écouter les raisons de la colère dans l’enseignement supérieur et revenir sur les motivations et les revendications du mouvement « Université en colère/Hoger onderwijs in opstand », les rendez-vous sont fixés :
Dès 8h à Anvers (Grote Kauwenberg 2, entrée Agora)
Dès 8h, à Hasselt (entrée principale du bâtiment D, Agoralaan, Diepenbeek)
Dès 10h à Liège (7, place du XX août)
Dès 10h15 à Namur (61, rue de Bruxelles) et à Mons (17, place Warocqué)
Dès 12h45 à Louvain-la-Neuve (Place de l’Agora), puis à 13h30 (4, rue de la flèche)
Dès 13h à la VUB (Campus de la plaine, batiment E, Pleinlaan 2, 1050 Elsene)
J.WEYEN
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Source: LPOST

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