Du 7 octobre 2023, jour de terreur, au 13 octobre 2025, espoir de paix
Des manifestants brandissent des drapeaux et des pancartes sur la place des otages à Tel-Aviv pour célébrer l’accord signé entre Israël et le Hamas pour un échange d’otages et de prisonniers, basé sur un plan en 20 points proposé par le président américain Donald Trump, le 11 octobre 2025. Jack GUEZ / AFP7 octobre 2023, jour de terreur : les terroristes islamistes du Hamas y perpétrèrent en effet le pire massacre, depuis la Shoah, à l’encontre des Juifs d’Israël, avec 1219 personnes tuées dans une violence inouïe et 251 otages emmenés tout aussi brutalement dans les terrifiants tunnels de Gaza. Bref : une abomination sans nom, un sommet de barbarie, où des familles entières furent exterminées jusque au cœur de leur foyer, des femmes enceintes éventrées afin qu’elles ne puissent mettre au monde de petits Juifs, des bébés brûlés vifs et le sang coulant à flots dans les kibboutz détruits avec une inconcevable sauvagerie, encore jamais vue, sinon chez les nazis, dans les annales de l’inhumanité !
L’aveuglement des démocraties occidentales face a la recrudescence d’un antisémitisme de plus en plus décomplexé
On connaît la terrible suite, même si la plupart de nos démocraties occidentales, aveuglées par leur propre et lâche méconnaissance de ce difficile dossier face à l’inquiétante recrudescence d’un antisémitisme de plus en plus décomplexé à travers le monde, n’ont pas encore compris, hélas, la profondeur tout autant que la portée, incommensurables au sein de la conscience juive en son ensemble, du douloureux traumatisme qui s’ensuivit.
Israël, face à cette innommable haine que ses séculaires ennemis lui exprimèrent ainsi, animés là par un antisémitisme aussi viscéral qu’irrationnel, sans pitié, répondit, au terrible prix d’une quasi totale destruction de la bande de Gaza et de victimes collatérales où des milliers de civils innocents périrent malheureusement, en éliminant un à un, jusqu’à les décimer, les principaux chefs politiques et militaires du Hamas, mais aussi, au Liban et parfois même en plein cœur de Téhéran (où se trouve, au sein de l’épouvantable régime des mollahs, ce que les israéliens nomment à juste titre « la tête du serpent »), de ses non moins féroces complices du Hezbollah !
Immense joie face à la libération des derniers otages juifs, mais aussi la douloureuse attente des dépouilles
Mais vint également, après ces deux cruelles années de guerre, cette autre historique date, aussi positive que réjouissante celle-là, de ce 13 octobre 2025. Les derniers otages juifs encore vivants du 7 octobre ont été finalement remis, en échange de la libération de près de 2.000 prisonniers palestiniens, à Israël.
Ce combat pour la paix, c’est aussi, par-dessus tout, un enjeu de civilisation, où la dignité humaine se voit (…) intégralement respectée
L’artisan de ce jour béni entre tous, même si l’on attend encore, malheureusement pour les familles endeuillées, la complète restitution, jusqu’à la dernière, des dépouilles des otages n’ayant pas survécu à cette épreuve hors de tout entendement ? Le président des Etats-Unis d’Amérique, Donald Trump, qui, quoi que l’on puisse dire ou penser de sa personnalité, s’est révélé là, après ses tout aussi souhaitables accords d’Abraham de surcroît, un véritable homme de paix tout autant qu’un fin stratège sur le plan politico-diplomatique.
La paix des braves : un enjeu de civilisation face à la barbarie islamiste
Preuve en est que, quelques heures à peine après son tout aussi historique discours, ce 13 octobre 2025 toujours, dans cette enceinte quasi sacrée qu’est la Knesset, parlement israélien situé à Jérusalem, où il a été unanimement acclamé (y compris dans les rangs de l’opposition à la politique menée par l’actuel Premier Ministre, Benyamin Netanyahou), il s’est immédiatement envolé pour le sommet de Charm el-Cheikh.
Il y était invité par le président égyptien en personne, Abdel Fattah al-Sissi, et attendu là par une vingtaine d’autres chefs d’Etat, ainsi que le secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Gutteres; c’est ici qu’ a été officiellement signé son plan de paix, document destiné, en vingt points, à « mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, à renforcer les efforts pour instaurer la paix et la stabilité au Moyen-Orient, et à ouvrir une nouvelle page de sécurité et de stabilité dans la région ».
Dont acte : c’est l’intelligente et courageuse paix des braves !
A ce plan de paix, paix qu’a par ailleurs toujours voulu Israël, contrairement aux plus radicaux des Palestiniens, dont le Hamas précisément, comme l’a très opportunément rappelé Benyamin Netanyahou lui-même lors de son discours de ce 13 octobre à la Knesset, tout homme comme toute femme de bonne volonté, profondément attachés aux imprescriptibles valeurs de la démocratie, ne peut certes, très honnêtement, qu’adhérer.
Pour une solution, avec le temps, à deux Etats
Avec, au bout du compte, mais seulement quand l’immense plaie du 7 octobre se sera refermée et que le Hamas aura définitivement rendu les armes, une solution à deux Etats : la cohabitation, dans une paix juste et durable comme le prône le langage diplomatique, entre les Etats israélien et palestinien !
C’est d’ailleurs là, l’intention d’Israël de remodeler le paysage politique du Moyen-Orient en vue d’un plan de paix, et ce que, pour ma modeste part, mais à raison manifestement, je préconisais déjà, il y a un peu plus d’un an, dans une de mes tribunes médiatiques, alors intitulée « Le nouvel ordre d’Israël » (https://www.causeur.fr/le-nouvel-ordre-disrael-292299).
Mais ce combat pour la paix, c’est aussi, par-dessus tout, un enjeu de civilisation, où la dignité humaine se voit, pour toutes et tous, intégralement respectée !
DANIEL SALVATORE SCHIFFER
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