La Belgique réceptionne en grande pompe ses premiers F-35, mais un appareil manque à l’appel pour « incertitudes techniques »
Tapis rouge, présence du roi Philippe et de plusieurs ministres, etc. La Belgique a accueilli ses premiers avions de combat américain, les fameux F-35, ce lundi 13 octobre sur la base aérienne militaire de Florennes. Quatre appareils devaient être livrés, mais il y en a eu que trois, car le constructeur a informé les autorités belges, à la dernière minute, que l’un des appareils n’a pas pu décoller pour des « incertitudes techniques ». Concrètement, l’appareil était tout simplement en panne, alors que l’évènement était prévu de longe date. Le vice-Premier ministre et ministre de l’Economie, David Clarinval (MR) s’est réjoui de l’arrivée des trois F-35, soulignant que le nouvel avion « est un investissement stratégique pour notre sécurité, notre souveraineté et notre industrie ». L’évènement prévu le 16 octobre à Melsbroeck risque d’être une source considérable de nuisances sonores pour les Bruxelles, car le F-35, qui envoie un bruit assourdissant, devrait atterrir à très basse altitude sur la courte piste 01 depuis Waterloo par Woluwe et Wezembeek-Oppem.
Ils devaient être 4, ils ne furent finalement que 3 avions de chasse F-35 à arriver ce lundi après-midi, 13 octobre 2025, en Belgique, atterissant sur la base aérienne militaire de Florennes.
Autre couac, la présentation des F-35 au sein du premier escadron 1Sqn de Florennes devait s’accompagner d’un adieu en vol des F-16, mais le survol de la base qui n’a pas pu être organisé à cause d’une météo très défavorable et d’un plafond très bas.
Pourtant 4 avions F-35 battant pavillon aérien belge sont bien partis en fin de semaine depuis Fort Worth, l’usine texane du constructeur Lockheed Martin, avec une étape sur la base stratégique de Lajes, sur l’île portugaise de Terceira aux Açores. Ce lundi midi, escortés par deux avions ravitailleurs en vol hollandais, de la flotte de l’OTAN, les Airbus A330-200 venus de Maastricht sous le code NMF 34 et 35, il en manquait un, cloué au sol aux Açores pour des raisons techniques …un souci technique non détaillé car la Défense n’a pas voulu prendre de risque.
Autre couac, la présentation des F-35 au sein du premier escadron 1Sqn de Florennes devait s’accompagner d’un adieu en vol des F-16, mais le survol de la base qui n’a pas pu être organisé à cause d’une météo très défavorable et d’un plafond très bas.
Theo Francken à la fête
Lui qui reprochait tant à l’ancienne ministre de la Défense, Ludivine Dedonder (PS), d’être photogénique et de monopoliser la presse, maintenant c’est à Theo Francken (N-VA), son successeur, de subir les critiques de son omniprésence autour de l’accueil des F-35 : présent aux USA, invité chez les fabricants, signant de contrats avec Jan De Nul et d’autres acteurs, etc.
Les quatre premiers F-35 arrivent à Florennes. Le système d’arme le plus controversé, mais aussi le meilleur du siècle.
C’est la foire à Francken, qui doit probablement regretter que les 3 premiers F-35 soient attribués à la Wallonie, à Florennes, et que ce sera seulement en 2027 que la base de Kleine-Brogel (en chantier pour allongement de la piste) accueillera à son tour une escadrille du nouvel avion de combat de la composante aérienne des Forces Armées belges.
Ce lundi matin, quelques heures avant l’évènement, Theo Francken se réjouissait sur X (ex-Twitter) en indiquant qu’il s’agit d’un « grand jour », soulignant que « les quatre premiers F-35 arrivent à Florennes. Le système d’arme le plus controversé, mais aussi le meilleur du siècle ». Son message indique les autorités belges n’ont été prévenues qu’à la dernière minute de l’absence du 4ème avion…
BELGA
De gauche à droite, le ministre de la Défense et du Commerce extérieur Theo Francken, le roi Philippe et le commandant de la Force aérienne belge Geert De Decker photographiés avant l’arrivée des avions de combat Lockheed Martin F-35 Lightning II à la base aérienne militaire de Florennes, le lundi 13 octobre 2025. (BELGA PHOTO DIRK WAEM)
Gaspillage d’argent pour le PS
De son côté, le vice-Premier ministre, David Clarinval (MR) s’est également réjoui de l’arrivée des nouveaux appareils. « L’arrivée des premiers F-35 à Florennes marque une étape historique pour la Belgique. Ces avions remplaceront les F-16, en service depuis plus de 40 ans. Le F-35 n’est pas seulement un avion de combat : c’est un investissement stratégique pour notre sécurité, notre souveraineté et notre industrie », a-t-il publié sur X. « Depuis 2018, ce programme poursuit une double ambition : moderniser notre flotte aérienne et stimuler notre base industrielle et technologique. Il crée des opportunités économiques pour nos entreprises et nos talents, tout en renforçant notre autonomie stratégique. Grâce à ASCO, SABCA, Sonaca, Safran Aero Boost et BMT Aerospace International NV, le programme F-35 devient un moteur d’emplois qualifiés et un levier de croissance pour notre économie », a poursuivi David Clarinval.
Depuis 2018, ce programme poursuit une double ambition : moderniser notre flotte aérienne et stimuler notre base industrielle et technologique. Il crée des opportunités économiques pour nos entreprises et nos talents, tout en renforçant notre autonomie stratégique.
Mais le son de cloche de l’opposition est tout autre. L’ex-ministre de la Défense, Ludivine Dedonder tirait à boulets rouges sur le choix des F-35, estimant qu’il s’agissait d’un gaspillage d’argent public. Il faut dire que la commande en 2018 de 34 F-35 représente un marché de 3,6 milliards d’euros pour le constructeur américain, Lockheed Martin.
Un autre évènement de présentation des nouveaux avions de la force aérienne belge est prévu le 16 octobre 2025. On verra bien si le 4ème F-35 atterrira fin de semaine lors de ce meeting show prévu à Melsbroeck.
En attendant, les riverains de Bruxelles-National peuvent déjà se boucher les oreilles à leur arrivée, car avec le vent actuel soufflant du Nord, le ou les F-35 risquent de devoir atterrir à très basse altitude sur la courte piste 01 depuis Waterloo par Woluwe et Wezembeek-Oppem ; faisant vraisemblablement exploser le sonomètre des normes de bruit installé rue Balis par Bruxelles-Environnement.
A. D. S. (avec Ph. Law.)
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Source: LPOST