Maroc : Gen Z 212, la jeunesse connectée met le Premier ministre Aziz Akhannouch sous pression
La mobilisation du mouvement Gen Z 212 met le Premier ministre marocain, Aziz Akhannouch, sous pression. Issouf SANOGO / AFP
Depuis le 27 septembre 2025, le Maroc est secoué par un mouvement social inédit conduit par le collectif Gen Z 212. Né sur Discord après le drame d’Agadir où huit femmes enceintes sont mortes faute de soins, ce groupe de jeunes mobilise des milliers de Marocains autour d’un slogan simple : « la santé et l’éducation avant les stades ». En une semaine, les rassemblements ont fait trois morts, des centaines de blessés et plus de 400 arrestations. Au cœur de la colère : la politique du Premier ministre, Aziz Akhannouch, accusé de sacrifier les services publics au profit du Mondial de foot de 2030. Entre silence royal, répression policière et promesse de dialogue, le Maroc se retrouve face à un test politique majeur.
Tout commence le samedi 27 septembre. Dans plusieurs villes du Maroc, des jeunes se réunissent à l’appel d’un collectif inconnu jusque-là : Gen Z 212. Leur point de départ : un scandale sanitaire. Le 15 septembre, huit femmes enceintes avaient perdu la vie à l’hôpital Hassan II d’Agadir, en raison d’une absence de prise en charge à temps pour une césarienne.
L’événement, largement commenté en ligne, fait exploser la colère. Sur Discord, le collectif rassemble plus de 150.000 membres en quelques jours.
L’événement, largement commenté en ligne, fait exploser la colère. Sur Discord, le collectif rassemble plus de 150.000 membres en quelques jours. Le ton est clair : « Nous ne voulons pas de la Coupe du monde, la santé est prioritaire », scandent les manifestants.
Dès le 27 septembre, les premières marches apparaissent à Casablanca, Oujda, Tétouan, Tanger et Inzegane. Les slogans résonnent : « Liberté, dignité et justice sociale ».
28-30 septembre : l’interdit, les heurts et la répression
Le dimanche 28 et le lundi 29 septembre, les autorités interdisent les rassemblements. Et pourtant, les mobilisations continuent. À Oujda et Inzegane, des affrontements éclatent. Le ministère de l’Intérieur dénombre près de 300 blessés, principalement parmi les forces de l’ordre, et plus de 400 interpellations.
Le 30 septembre, la tension monte encore d’un cran. À Salé, ville jumelle de Rabat, des groupes cagoulés incendient deux voitures de police et une agence bancaire. À Casablanca et Tanger, des marches improvisées se terminent en heurts violents.
Vous voulez lire la suite de cet article ?
Cet article premium
est réservé à nos abonnés.
Vous êtes déjà abonné ?
Connectez-vous
Pas encore abonné ?
Abonnez-vousà L Post pour promouvoir la pluralité de la presse. L-Post n’est financé par aucun grand groupe et dépend uniquement des lecteurs. Informer avec rigueur et indépendance a un coût.
Soutenez L Post et le journalisme indépendant : BE85 0689 4115 0106
Nom d’utilisateur ou email
Mot de passe
Se souvenir de moi
Mot de passe oublié ?
L’article Maroc : Gen Z 212, la jeunesse connectée met le Premier ministre Aziz Akhannouch sous pression est apparu en premier sur L-Post.
Source: LPOST