L’opposition tire à boulets rouges sur l’accord dégagé en kern sur le conflit israélo-palestinien
Un garde-frontière palestinien vérifie les dégâts causés à une voiture locale détruite par des tirs de roquettes israéliennes « Kopra » à la frontière de Rafah. Pascal GUYOT / AFP
Les réactions n’ont pas tardé au lendemain de l’accord dégagé en kern sur le conflit israélo-palestinien. Même si le PTB reconnaît que le Gouvernement fédéral parle enfin de mesures concrètes, mais son député et ancien président, Peter Mertens, estime que « les mesures elles-mêmes sont décevantes. Elles visent surtout à sauver le gouvernement, pas le peuple palestinien ». Le président du PS, Paul Magnette, est plus critique, rappelant qu’une « reconnaissance sous conditions n’est pas une reconnaissance » et estime que la Belgique « se place du mauvais côté de l’histoire ». Pour le député et ancien président de Défi, François De Smet, il s’agit d’une « reconnaissance en carton. (…). Notre gouvernement est sauvé, mais notre politique étrangère est illisible ». Ecolo est sur la même longueur d’onde que Défi. Pour rappel, la Belgique a décidé de reconnaître un Etat palestinien mais elle ne formalisera la décision dans un arrêté royal que lorsque « le dernier otage aura été libéré et que les organisations terroristes telles que le Hamas auront été écartées de la gestion de la Palestine ». Mais pour le MR, la voix de la raison a triomphé dans le dossier.
Comme on pouvait s’y attendre, l’accord dégagé la veille en kern (conseil des ministres restreint) sur le conflit israélo-palestinien a suscité son lot de réactions, notamment au sein de l’opposition. Et le moins qu’on puisse écrire est que la position de la Belgique ne suscite pas l’enthousiasme.
Il est inacceptable qu’on en reste à une “reconnaissance conditionnelle”, dont l’application est en plus repoussée aux calendes grecques. Les Palestiniens ont droit à une reconnaissance inconditionnelle, comme l’ont déjà fait plus de 150 pays.
Le PTB se veut plus nuancé, mais sa charge est toutefois sévère. « Le gouvernement sauve sa propre peau, pas le peuple palestinien. Sous la pression de la base, après 22 mois de génocide, on parle enfin de mesures concrètes. C’est une bonne chose. Mais les mesures elles-mêmes sont décevantes. Elles visent surtout à sauver le gouvernement, pas le peuple palestinien. Nous avons besoin d’un embargo économique total. Il est absurde de boycotter uniquement les produits provenant des territoires occupés en Cisjordanie, alors qu’Israël mène un génocide dans la bande de Gaza. Il est inacceptable qu’on en reste à une “reconnaissance conditionnelle”, dont l’application est en plus repoussée aux calendes grecques. Les Palestiniens ont droit à une reconnaissance inconditionnelle, comme l’ont déjà fait plus de 150 pays, et ils ont droit à l’autodétermination », écrit Peter Mertens, député fédéral et ancien président du parti d’extrême gauche.
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Source: LPOST