Affaire Rima Hassan : la Belgique serait-elle l’homme malade de l’Europe ?
En juin 2024, la participation de la controversée députée européenne, Rima Hassan (LFI) à un évènement organisé par EcoloJ avait suscité une vive polémique en Belgique. AFPL’aval par les autorités académiques de l’Université Libre de Bruxelles du nom de Rima Hassan comme marraine de la Faculté de Droit et de Criminologie repose avant tout sur une imposture au sens littéral du terme. En effet, en arguant que le choix de l’eurodéputée LFIste résulte d’un vote majoritaire des étudiants, les responsables universitaires bottent délibérément en touche, comme s’ils n’avaient aucune responsabilité dans cette affaire. Rien n’est moins sûr !
De même qu’une maladie a toutes les chances de progresser dans un organisme déjà fragilisé par un ensemble de symptômes annonciateurs, une société a toutes les chances de chanceler sur ses bases dès lors qu’elle est sans réponse face aux coups de butoirs d’une idéologie totalitaire comme l’islamisme. Ce ne sont jamais des attaques frontales mais au contraire une stratégie entriste particulièrement subtile et d’autant plus affûtée qu’elle répond à une connaissance parfaite du terrain socio-politique qu’elle entend phagocyter, de sorte qu’on ne prend conscience de la gravité de la chose toujours trop tardivement.
La Belgique (…) ne doit pas tomber comme un fruit gâté entre les mains des radicalisés de tout poil.
En médecine, cela s’appelle l’incubation, en histoire cela s’appelle le choc des cultures. « On commence par gesticuler contre la civilisation, une posture qui, je le sais n’a que trop d’attrait pour l’intellectuel ; soudain on en est au culte de la force, et déjà on a rejoint Hitler. »
Voilà ce qu’écrivait en 1933, dans une lettre à Gottfried Benn, Klaus Mann le fils de Thomas. Aussi ces mots résonnent-ils aujourd’hui d’une tragique actualité. Car enfin ! ne vit-on pas un monde où les intellectuels gesticulent contre la civilisation ?
L’incubation est sur le point d’achever son grand-œuvre. La Belgique, ce si grand petit pays comme j’aime le nommer à part moi, cette terre si durement éprouvée au cours des deux conflits mondiaux, ne doit pas tomber comme un fruit gâté entre les mains des radicalisés de tout poil.
Mon utilisation de la conjugaison négative du verbe devoir n’est pas un exercice de style, mais la traduction d’une dure réalité. Pour dire les choses clairement la Belgique ne s’est pas jamais totalement remis des crises politiques à répétition qu’elle a connues. Aussi, tel un homme suffisamment immuno-déprimé pour contracter une sérieuse pathologie, la Belgique est l’homme malade de l’Europe. D’autres bien plus qualifiés que moi ont largement mis l’accent sur les territoires perdus de la démocratie belge.
Quand le wokisme totalitaire obère la démocratie, il y en aura toujours pour dire : ceci n’est pas une guerre.
Il suffit de relire Florence Bergeaud-Blackler pour en prendre conscience. De ce fait, que Rima Hassan soit marraine de l’Université Libre de Belgique, Faculté de Droit et Criminologie n’a plus rien d’étonnant.
Ce qui est inquiétant en revanche, c’est que, dans une certaine manière, le pli est pris. Qui sera la prochaine égérie pro-Hamas et pour quelle institution ? Quand Magritte peint une pomme au milieu d’un visage en légendant son tableau par « ceci n’est pas une pomme » ; on appelle cela du surréalisme. Mais quand le wokisme totalitaire obère la démocratie, il y en aura toujours pour dire : « ceci n’est pas une guerre » ; on appelle cela de la Collaboration. N’en déplaise aux âmes chagrines, les stratégies occidenticides sont bel et bien là.
La France connait depuis plus d’un an la crise de régime la plus grave de toute l’après-guerre. Comme les Belges, les Français ne font plus confiance dans leur classe politique ; comme les Belges, des territoires entiers sont délaïcisés. Dès lors comment s’étonner que des écoles prestigieuses comme Science Po plient le genoux devant des manipulateurs de qui, on ferait bien de prendre des leçons tellement ils cultivent l’entrisme avec un art consommé du mensonge. Et après la France, à qui le tour ? Quel que soit notre nationalité, nous sommes concernés.
Je vous vois venir, cher lecteur… Vous vous dites avec une suffisance dans la pensée que je suis clairement d’extrême-droite. Après tout, tout ce qui n’est pas LFIste serait forcément d’extrême-droite, donc je serais forcément d’extrême-droite : CQFD.
L’islamisme radical est un boa constrictor pas seulement pour en finir avec les infidèles. Il lui arrive plus souvent qu’à son tour d’étouffer les musulmans qui n’ont pas envie de vivre sous un califat, qui éduquent leurs enfants parfois en les mettant dans des écoles privées catholiques, qui respectent la démocratie parce qu’ils n’ont jamais eu la possibilité de la connaître dans leur pays d’origine. Ces musulmans existent, ces musulmans comme l’imam Chalghoumi sont respectables. Mais ces musulmans-là sont les ennemis des islamistes.
Tous les Israéliens ne soutiennent pas Netanyahou.
Ah oui, il y a les Juifs, il ne faudrait pas les oublier ceux-là. Pour eux, c’est directement le plat de résistance : l’éradication. La Shoah ? un mensonge. Israël ? un pays à atomiser. On pourrait rétorquer que des musulmans ont sauvé des juifs durant la guerre, notamment dans les caves de la Grande Mosquée de Paris, du temps où elle n’était pas l’ambassade bis de l’Algérie. Mais les islamistes ont cette particularité, qu’ils n’ont pas le même GPS historique que la moyenne des humains normalement constitués. Enfin, ceux qui me connaissent savent que je suis très critique à l’égard du gouvernement israélien actuel.
J’ai toujours pensé que les Palestiniens avaient droit eux aussi à un État. Seulement, et là, je m’adresse aux idiots utiles de l’islamisme tels les LFIstes , qu’on me permettent de croire que si tous les Allemands ne furent pas des nazis, tous les Israéliens ne soutiennent pas Netanyahou : pour preuve les nombreuses manifestations, eh oui ! chers LFIstes, Israël est un pays où on a le droit de manifester contrairement à Gaza.
A-t-on vu dans quelque mairie le drapeau israélien à côté du drapeau palestinien ? Non. C’eût été preuve d’un courage politique méritoire. Mais la réalité est ailleurs : Palestine oui, Israël non.
De Rima Hassan devenue passonaria-en-keffieh de l’ULB au ciblage des Juifs partout dans le monde en passant par les musulmans exemplaires comme Hassen Chalghoumi, sous protection policière, nous venons de faire le tour de ce que l’islamisme réserve à nos enfants : un régime totalitaire, ni plus ni moins.
Michel DRAY
Historien
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Source: LPOST
