Mercosur: « Ce deal fait de l’Europe une colonie américaine. Il faut organiser la résistance »
Engages.be
La Rentrée scolaire, c’est lundi. Sur les bancs des assemblées parlementaires, ce sera un peu plus tard, mais on prépare aussi le moment. Les parlementaires européens sont aussi concernés, eux qui seront prochainement appelés à débattre sur le texte relatif à l’accord du Mercosur, emballé et tranquillement pesé par Ursula von Leyen, au nom de la seule Commission Européenne auprès des quatre pays concernés (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay), en décembre dernier. Bien avancé depuis la fin du mois de juin, parait-il, la présentation officielle dudit texte lancera dès lors le processus d’examen par les 27 États membres et les eurodéputés. Tous devront en débattre, délibérer, puis voter (ou non) le projet de texte finalisé. Pour l’Eurodéputé Renew et Président des Engagés Yvan Verougstraete : « Cet accord n’est pas une ouverture, c’est une reddition. Il brade notre agriculture, affaiblit nos normes environnementales et nous enferme dans une dépendance massive envers les États-Unis. Le signer, ce serait commettre l’un des plus grands actes de soumission de ce siècle ». La rentrée risque d’être mouvementée.
Entamées en 1999, au point mort depuis 2019 puis relancées fin 2024, les négociations avec les quatre pays sud-américains s’inscrivent dans une longue saga diplomatique. Pour rappel, l’accord UE-Mercosur, porté par la Commission UE, doit permettre à l’Union Européenne, d’exporter plus de voitures, de machines industrielles, notamment, vers les pays du Mercosur. Ces derniers, en retour faciliterait l’entrée en UE de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-américains… Un accord qui risque bien de fragiliser, si elle n’en avait besoin, certaines filières agricoles européennes.
Accepter ce deal, c’est le plus grand acte de soumission de notre siècle.
Le 30 juin dernier, la Commission européenne annonçait que le texte juridique de l’accord de libre-échange UE-Mercosur était « bien avancé » et pourrait être présenté bientôt. Le scénario pressenti est la présentation par la Commission d’un accord en deux volets, politique et commercial. Les 27 États devront alors débattre puis délibérer avant de passer au vote un texte finalisé. Le Parlement européen se prononcera, selon son mode de fonctionnement, par un vote, en plénière.
« Cet accord n’est pas une ouverture, c’est une reddition. Il brade notre agriculture, affaiblit nos normes environnementales et nous enferme dans une dépendance massive envers les États-Unis », avertit notre l’eurodéputé belge, Yvan Verougstraete (Renew), également président des Engagés. « Le signer, ce serait commettre l’un des plus grands actes de soumission de ce siècle. Mais l’histoire nous l’enseigne : aucun peuple ne s’émancipe en acceptant de rester sous tutelle. Ce deal, c’est du racket ! Le Parlement européen, au nom des citoyens et de l’intérêt général doit organiser la résistance! », poursuit-il.
Le 1er juillet dernier, le Danemark a repris le flambeau de la présidence du Conseil pour les six derniers mois de l’année. Copenhague, proactif sur la question du libre-échange, sera chargé de présenter aux Vingt-Sept l’accord commercial UE-Mercosur proposé par la Commission. En décembre dernier, le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Løkke Rasmussen, se félicitait de la conclusion des négociations.
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Source: LPOST