Assassinats de journalistes et Mediacide à Gaza


Assassinats de journalistes et Mediacide à Gaza
FBBRUXELLES. Rejoignez  le Mont des Arts, le 26 août à 11h30
Le 10 août 2025, Anas al-Sharif, journaliste renommé de la chaîne Al Jazeera, a été assassiné par une frappe aérienne israélienne devant l’hôpital Al-Shifa, dans la ville de Gaza. Âgé de 28 ans, il est l’un des six journalistes et travailleurs des médias tués alors qu’ils se trouvaient dans une tente réservée à la presse, après une journée de reportage sur l’intensification des bombardements. Cet acte a été revendiqué par l’armée israélienne et a pour objectif de faire taire la voix des journalistes palestiniens.
Cet assassinat s’inscrit dans un contexte où, depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023, au moins 212 journalistes palestiniens, selon le décompte de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ), ont perdu la vie, ce qui fait de ce conflit le massacre le plus meurtrier de l’histoire moderne du journalisme.
Dans beaucoup de cas, ces journalistes palestiniens furent tués alors qu’ils couvraient le conflit, souvent en portant des gilets clairement identifiés « PRESSE ». Les attaques contre les reporters illustrent une stratégie délibérée du gouvernement israélien visant à museler toute information indépendante, à empêcher la documentation des crimes et à imposer la terreur dans le travail journalistique. Il ne s’agit pas de « dommages collatéraux », mais d’une atteinte délibérée à la liberté de la presse et au droit fondamental de témoigner des atrocités.
Le gouvernement israélien, sous contrôle d’une extrême droite suprémaciste et militariste, porte la responsabilité morale et politique de ces assassinats. La répression contre la presse à Gaza ne saurait être excusée ou minimisée derrière de prétendus impératifs de sécurité nationale ou de lutte contre le terrorisme. Ce sont des journalistes, des civils, qui sont délibérément ciblés et effacés de l’Histoire, pour tenter de priver le monde de leurs témoignages et de leurs images.
La presse libre ne se taira pas
Il est crucial de rappeler que la presse internationale est interdite d’accès à Gaza depuis le début des hostilités, contraignant les médias étrangers à travailler exclusivement à partir de témoignages locaux et d’images fournies par les journalistes gazaouis, des civils et des humanitaires sur place, tandis que seuls quelques correspondants triés sur le volet opèrent sous contrôle étroit de l’armée israélienne avec une censure militaire stricte, marquant ainsi une atteinte grave à la liberté de la presse dans le territoire palestinien sous occupation militaire.
Face à cette tragédie, les journalistes de la presse belge et internationale se doivent d’organiser une mobilisation solidaire à Bruxelles. Une lecture publique des noms de tous les journalistes tués à Gaza permettra de rendre hommage à leur courage, de dénoncer sans détour leur assassinat et appeler à la justice. Elle se tiendra le mardi 26 août, à 11h30, au Mont des Arts, à Bruxelles.
Cet événement sera l’occasion d’affirmer que le silence, la peur et la censure ne triompheront pas face à l’engagement des journalistes pour la vérité et la mémoire.
Aujourd’hui, des organisations de journalistes – l’AJP, la VVJ, la FEJ, la FIJ, la SDJ-RTBF, le Syndicat des Journalistes Palestiniens et API – se fédèrent pour marquer leur solidarité avec les journalistes palestiniens et pour condamner les assassinats commis par le gouvernement israélien.
Non à l’impunité. La presse libre ne se taira pas. Ce combat dépasse Gaza : il concerne tous les défenseurs de la démocratie, partout dans le monde.
 
Thierry Michel (cinéaste et journaliste), l’Association des Journalistes Professionnels (AJP) et son pendant flamand (VVJ), Société des Journalistes de la RTBF, la Fédération européenne des journalistes,
la Fédération internationale des journalistes, l’Association de la Presse internationale (API).
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Source: LPOST

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