Edito. Accord UE-USA sur les droits de douane : Ursula von der Leyen a-t-elle encore sa place à la tête de la Commission européenne ?
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, défend-t-elle vraiment les intérêts des Européens? AFPAprès la récente signature de l’accord entre la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président des USA, Donald Trump, les droits de douane de 15% doivent théoriquement s’appliquer dès ce vendredi 1er août sur de nombreux produits du continent exportés vers le pays de l’Oncle Sam. Même s’il y a encore des détails de l’accord qui doivent encore être dévoilés, les premiers éléments sortis n’ont pas manqué de déclencher une vague de mécontentement chez plusieurs dirigeants européens et dans les rangs politiques. Car les engagements que la patronne de l’exécutif européen a pris au nom des 27 pays membres de l’Union européenne ne vont certainement pas booster l’économie européenne.
Même si elle n’a pas été seule à la manœuvre et qu’il y a eu des collaborateurs ainsi que d’autres commissaires qui ont travaillé sur les termes de l’accord, force est de constater que la première représentante de l’exécutif européen n’a pas tellement défendu les quelque 500 millions de consommateurs, travailleurs et les entreprises européens dont elle est la porte-parole.
La première représentante de l’exécutif européen n’a pas tellement défendu les quelque 500 millions de consommateurs, travailleurs et les entreprises européens dont elle est la porte-parole.
La question est de savoir si la présidente de la Commission européenne doit-elle poursuivre son mandat au regard de ce nouvel épisode aujourd’hui majoritairement décrié par les uns et les autres. Poser la question revient à y répondre, car Ursula von der Leyen a raté quelques grands rendez-vous pour défendre les intérêts de l’Europe. Avant ce dernier avatar du second mandat de 5 ans – obtenu en juillet 2024 – de la présidente de l’exécutif communautaire, il y a eu la signature de l’accord de Mercosur entre les l’Union européenne (UE) quatre pays d’Amérique latine (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay), malgré l’opposition de nombreuses pays (France, Pologne, Italie, Belgique, etc.), la mobilisation des agriculteurs européens et de nombreuses associations de défense des consommateurs en Europe.
Il y a également les problèmes de transparence concernant les contrats d’achats de vaccins anti-Covid-19 pour plusieurs milliards d’euros qui ont sérieusement écorné la crédibilité de la présidente de la Commission européenne. Le tribunal de l’UE à Luxembourg a d’ailleurs condamné le refus de la Commission de communiquer les SMS échangés en pleine période du Covid-19 entre la présidente Ursula von der Leyen, et le PDG de Pfizer, Albert Bourla. Le dossier est toujours en cours et les suspicions sont nombreuses.
Il y a également les problèmes de transparence concernant les contrats d’achats de vaccins anti-Covid-19 pour plusieurs milliards d’euros qui ont sérieusement écorné la crédibilité de la présidente de la Commission européenne.
Les comportements de la présidente de la Commission décrédibilisent l’une des plus importantes institutions européennes, mais ils l’éloignent encore plus des citoyens européens qui manifestaient déjà une certaine méfiance vis-à-vis des organes censés les représenter ou défendre leurs intérêts.
Une autre question se pose : pourquoi les présidents des pays de l’UE la laissent continuer son mandat malgré les critiques dont certaines sont virulentes et que son action risque d’affaiblir le continent sur la scène internationale ?
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Source: LPOST
