La rectrice de l’ULB, Annemie Schaus, lance un appel pour l’accueil d’un chercheur palestinien en Belgique


La rectrice de l’ULB, Annemie Schaus, lance un appel pour l’accueil d’un chercheur palestinien en Belgique
L’Université libre de Bruxelles (ULB) s’inquiète pour le cas d’Ahmed Alsalibi, un chercheur palestinien qui est censé rejoindre l’institution académique pour suivre un cursus universitaire. Il bénéficie d’une bourse post-doctorat, d’un visa et d’un permis de travail. Mais son évacuation s’avère impossible. Car d’après la rectrice Annemie Schaus, la Belgique refuserait de procéder à son évacuation de la Bande de Gaza, sous prétexte que le chercheur « ne dispose pas de lien suffisamment direct avec la Belgique ». Le chercheur ainsi que son épouse et son fils de 11 ans seraient donc bloqués à Gaza. La rectrice dénonce une dramatique sur le plan humain et lance un appel « une révision urgente des critères d’évacuation de la Bande de Gaza ». Elle rappelle que ces critères ont été fixés par le Gouvernement précédent et qu’ils ne sont adaptés à la situation qui prévaut aujourd’hui dans l’enclave palestinienne de Gaza. Contacté par nos soins, l’office des étrangers renvoie au cabinet du ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot (Les Engagés) qui annonce une réponse imminente de l’administration. Dans le même temps, le Premier ministre Bart De Wever (N-VA), a réaffirmé la position de la Belgique sur la situation à Gaza et annoncé le feu vert de la Jordanie pour permettre l’entrée des convois humanitaires via son territoire.
Rectrice de l’Université libre de Bruxelles, Annemie Schaus, vient de lancer un appel sur les réseaux sociaux pour attirer l’attention sur le cas d’un chercheur palestinien bloqué avec sa famille dans la Bande Gaza. Ahmed Alsalibi devait rejoindre l’institution académique pour poursuivre un cursus universitaire, mais il est bloqué avec sa famille à Gaza. « C’est avec une profonde inquiétude que l’Université libre de Bruxelles dénonce l’impossibilité pour le chercheur palestinien Ahmed Alsalibi, son épouse et son fils de 11 ans de rejoindre notre institution, malgré l’obtention d’une bourse de post-doctorat, d’un visa et d’un permis de travail », écrit Annemie Schaus.
Pas de lien suffisant avec la Belgique
La rectrice assure que l’ULB a fait toutes les démarches nécessaires pour que le chercheur palestinien puisse arriver en Belgique, mais le dossier est bloqué en raison des règles administratives édictées par le Gouvernement précédent (dirigé à l’époque par Alexander De Croo/Open VLD).
En réponse aux multiples démarches entreprises par mon institution et moi-même, les autorités nous ont fait savoir qu’elles ne pourraient pas assurer son évacuation, au motif que notre collègue ne dispose pas de lien suffisamment direct avec la Belgique.
« En réponse aux multiples démarches entreprises par mon institution et moi-même, les autorités nous ont fait savoir qu’elles ne pourraient pas assurer son évacuation, au motif que notre collègue ne dispose pas de lien suffisamment direct avec la Belgique, alors même qu’il est officiellement accueilli dans le cadre du Fonds de solidarité Khaled al-Asaad de l’ULB, Fonds destiné aux chercheurs en danger. Cette situation n’est pas seulement dramatique sur le plan humain, elle pose une question fondamentale de principe : les autorités belges tournent-elles purement et simplement le dos à la tradition d’accueil des académiques en danger dans notre pays ? », poursuit Annemie Schaus.

BELGA
La rectrice de l’ULB, Annemie Schaus, demande une révision des critères d’évacuation de la Bande de Gaza. (BELGA PHOTO VIRGINIE LEFOUR).
Appel pour une révision urgente des critères
La rectrice de l’Alma mater bruxelloise se demande si la Belgique a cessé d’être « une terre d’accueil pour des académiques en danger ». Elle lance un appel pour la révision des critères afin que la situation change. « L’ULB appelle à une révision urgente des critères d’évacuation de la Bande de Gaza, critères qui ont été fixés par le Gouvernement précédent et n’ont plus été adaptés depuis malgré la situation dramatique sur place. Mon Université reste, plus que jamais, fidèle à sa tradition d’accueil, de solidarité et de défense inconditionnelle de la liberté académique », dit-elle.
Nous avons tenté de joindre le cabinet de la ministre de l’Asile et de la Migration, Anneleen Van Bossuyt (N-VA), mais nos tentatives sont restées dans réponse pour l’instant. Contacté par nos soins, l’Office des étrangers dit faire vérifier le dossier. Mais sa porte-parole nous renvoie vers le cabinet du ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot (Les Engagés). « Si ce chercheur est coincé à Gaza, l’office ces étrangers ne peut rien faire. C’est le cabinet du ministre des Affaires qui s’occupe notamment des évacuations », nous a précisé Dominique Ernould, porte-parole de l’Office des étrangers.
Le cabinet Prévot nous a précisé que l’administration va répondre incessamment.
Feu vert de la Jordanie pour des convois humanitaires
Ce mercredi matin, 30 juillet 2025, le Premier ministre, Bart De Wever (N-VA), a annoncé a indiqué que la Jordanie a donné son feu vert pour permettre aux convois humanitaires de passer par son territoire pour acheminer l’aide humanitaire à Gaza. « Le rétablissement des largages aériens et des convois humanitaires de l’ONU par voie terrestre va permettre à la Belgique de contribuer concrètement à une amélioration de la situation humanitaire dans la bande de Gaza. Nous venons de recevoir le feu vert de la Jordanie pour concrétiser cette contribution à court terme », a-t-il écrit sur X (ex-Twitter).
Avec nos partenaires européens, nous continuons à exercer des pressions afin de garantir que l’aide humanitaire puisse être organisée de manière sûre et accessible. Si cela ne fonctionne pas, nous n’excluons pas la mise en place de mesures supplémentaires ou de sanctions.

BELGA
Le Premier ministre, Bart De Wever (N-VA), lors de son auditien devant la Commission Intérieur de la Chambre le 17 juillet 2025. Il a annoncé que la Belgique n’excluait pas de prendre des sanctions si la situation ne s’améliore pas à Gaza. (BELGA PHOTO NICOLAS MAETERLINCK).
Il a réaffirmé la position de la Belgique dans le dossier en rappelant que notre pays n’exclut pas de prendre des sanctions. « Avec nos partenaires européens, nous continuons à exercer des pressions afin de garantir que l’aide humanitaire puisse être organisée de manière sûre et accessible. Si cela ne fonctionne pas, nous n’excluons pas la mise en place de mesures supplémentaires ou de sanctions. Comme je l’ai expliqué à la Chambre le 17 juillet. La lutte contre le Hamas est évidemment légitime. Le Hamas est un groupe terroriste qui détient toujours des otages et sacrifie volontairement les civils palestiniens. Mais Israël est une démocratie occidentale et doit, en tant que telle, être rappelé à l’ordre : la souffrance des civils innocents doit cesser. La guerre doit également prendre fin. La coexistence entre Israël et un État palestinien démocratique est la seule voie vers la paix », a conclu Bart De Wever.
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Source: LPOST

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