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Des bombardiers américains ont frappé trois sites nucléaires en Iran la nuit dernière
AFP
Le président Donald Trump a déclaré ce samedi soir que des avions américains avaient mené des frappes contre trois sites nucléaires en Iran, qualifiant cette attaque de « réussie » et affirmant que les avions avaient quitté l’espace aérien iranien. Les frappes ont visé des installations nucléaires à Fordow, Natanz et Ispahan. L’Iran a immédiatement menacé les Etats-Unis de représailles. La guerre vient de changer de dimension.
Le suspens est donc terminé. Donald Trump, qui déclarait en fin de semaine se donner « 15 jours » pour décider s’il allait frapper l’Iran ou non, a tranché. Hier soir, il a ordonné des frappes contre les trois principaux sites nucléaires iraniens : « Une charge complète de bombes a été larguée sur le site principal, Fordow », près de Qom, a-t-il déclaré.
Le président américain a précisé dans un message publié sur son réseau « Truth Social » que des avions de combat américains avaient mené une « attaque très réussie » contre trois sites, dont l’installation souterraine d’enrichissement d’uranium de Fordow, une cible clé qu’il avait ouvertement envisagé de frapper depuis plusieurs jours. Il a ensuite précisé que « tous les avions sont rentrés sans encombre. »
Le président n’a pas immédiatement précisé le type d’avion utilisé, mais les frappes ont eu lieu après le décollage d’une flotte de bombardiers B-2 Spirit de la base aérienne de Whiteman, dans le Missouri, dans la nuit de vendredi à samedi, a déclaré un responsable américain.
Une « surprise » qui n’en est pas vraiment une
Cette attaque, une « surprise » qui n’en est pas vraiment une, fait suite à plusieurs jours de messages contradictoires de la part de l’administration Trump. En début de semaine dernière, le président avait conseillé aux habitants de Téhéran d’évacuer la ville, exigé la « capitulation inconditionnelle » du gouvernement iranien et même menacé de s’en prendre au guide suprême Ali Khamenei, si ses exigences n’étaient pas satisfaites.
Mais jeudi dernier, le président américain changeait de ton, déclarant alors qu’il attendrait « jusqu’à deux semaines » avant de décider, éventuellement, d’attaquer, semblant ainsi indiquer qu’il était disposé à donner plus de temps à la diplomatie.
On notera qu’outre le fait qu’elle est de nature à changer complètement le cours de la guerre en cours, cette intervention américaine est historique. Alors que Washington et Téhéran se sont livrés, depuis près d’un demi-siècle, à des affrontements meurtriers, mais toujours par procuration, au Liban, au Yémen, dans le détroit d’Ormuz et ailleurs, il s’agit aujourd’hui de la première frappe militaire américaine significative sur le sol iranien depuis le renversement du Shah d’Iran en 1979.
L’Iran pourrait frapper les troupes américaines
Ces dernières semaines, l’Iran a menacé à plusieurs reprises, en cas d’intervention directe de Washington, de riposter contre les troupes américaines au Moyen-Orient où des dizaines de milliers de soldats sont présents dans la région, déployées à Bahreïn, en Irak, au Koweït, en Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis ou en Syrie.
Dans le meilleur des cas, les installations souterraines visées ont été entièrement détruites (…) ou sont désormais enterrées sous des dizaines de milliers de tonnes de roches.
Mais des représailles directes de Téhéran et de ses (rares) alliés locaux risqueraient de provoquer une réponse foudroyante des Etats-Unis. Ces derniers jours, le Pentagone a transféré des armes et des ressources supplémentaires au Moyen-Orient et en Europe, notamment une flotte d’avions de ravitaillement en vol, un deuxième porte-avions et des navires de guerre associés.
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Source: LPOST
