Liberty Steel : retour à la case départ pour les travailleurs du site de Dudelange (Luxembourg) et erreur de C4 pour le personnel à Liège
Le repreneur potentiel de Liberty Steel à Dudelange, le groupe turc Tosyalı Holding a annoncé récemment le retrait de son offre d’acquisition plongeant les 130 salariés du site luxembourgeois dans l’incertitude. Les autorités luxembourgeoises ont confirmé l’information. Quant à la filiale liégeoise du groupe sidérurgique dont la faillite a été prononcée le 22 avril, elle bénéficie d’un prêt de la Région wallonne pour maintenir certains outils en bon état de fonctionnement. Mais les travailleurs dénoncent un certain amateurisme dans le traitement du dossier de la part des curateurs qui se serait tromper dans la date de début des C4. Le Setca demande de privilégier, pour la reprise, le porteur d’un projet industriel susceptible de relancer les activités et de garder le maximum de travailleurs.
Le calvaire des travailleurs des sites liégeois et luxembourgeois de Liberty Steel se poursuit. A Liège, la faillite, prononcée le 22 avril, la faillite de la filiale, prononcée le 22 avril, n’a rien changé à la situation même si désormais elle a apporté un peu plus de clarté. « Les travailleurs sont toujours dans l’expectative et nous avons peu d’informations de la part des curateurs. Par ailleurs, ceux-ci se sont trompés dans l’établissement des C4, ils les ont établis à la date du 22 avril, alors que la date de rupture des contrats de travail affiche 24 avril. Or, ces deux dates doivent correspondre. Résultat des courses, les travailleurs perdent deux jours de chômage. Ce n’est pas sérieux. En 6 mois, des travailleurs n’ont touché que 1.400 euros de salaire ; d’autres, 600 euros », nous a confié, il y a quelques jours, Alexandre Caruana, délégué Setca chez Liberty Steel Liège.
Le responsable syndical ne cache pas son mécontentement devant la tournure des évènements.
Plaidoyer pour un vrai projet industriel à Liège
Il soutient qu’il y a du potentiel et qu’il semble qu’ArcelorMittal aurait un projet de reprise d’au moins des outils de Liberty Steel à Liège. Alexandre Caruana exhorte le curateur à privilégier un projet industriel qui permettra une relance des activités permettant de sauver un maximum d’emploi. « Nous ne voulons pas d’un ferrailleur qui viendra démonter les outils pour les revendre », martèle-t-il.
En attendant, la Région wallonne a octroyé un prêt, demandé par les curateurs, pour financer le maintien des outils afin de ne pas handicaper les projets de reprise. Le montant du prêt s’élève au moins à 275.000 euros et pourrait atteindre 400.000 euros. Mais précise Alexandre Caruana, « ce n’est un cadeau, c’est un prêt qui devra être remboursé dans le cadre d’un projet de reprise ».
Liberty Steel Liège occupe encore environ 500 travailleurs. Pour leurs collègues luxembourgeois de Liberty Dudelange, l’espoir qu’ils nourrissaient dans un projet de reprise a tourné court. Le repreneur turc, Tosyalı Holding, a renoncé à réaliser l’opération sans vraiment donner d’explication à ce revirement de dernière minute. « Dans la soirée du 6 mai 2025, le ministre de l’Économie, Lex Delles (DP), et le ministre du Travail, Georges Mischo (CSV), ont été informés que le groupe Tosyalı se retirait du processus d’acquisition des usines de Liberty Steel à Dudelange », a indiqué l’équipe de communication du ministre Delles à nos confrères du site Paperjam.
La décision du groupe turc est un coup dur pour les 130 salariés de Liberty Steel Dudelange (déclarée en faillite en novembre 2024) qui s’accrochaient à cette opération. Les autorités luxembourgeoises croyaient aussi en cette reprise, mais elles avouent leur impuissance à trouver une solution pour relancer les activités du site de Dudelange, spécialisé dans la fabrication d’acier galvanisé résistant à la corrosion.
Ph. Law.
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Source: LPOST
