L’UE approuve un instrument de prêt de 150 milliards d’euros pour renforcer la défense européenne
Le groupe wallon, FN Browning, est un acteur important et incontournable de l’industrie européenne de la défense. Ses produits sont appréciés notamment par les Etats-Unis. D.R.Face aux défis sécuritaires croissants, les États membres de l’Union européenne ont validé ce 27 mai 2025 la création de SAFE, un instrument de prêt pouvant mobiliser jusqu’à 150 milliards d’euros pour renforcer les capacités de défense européennes. Ce mécanisme inédit permettra de financer des investissements stratégiques (drones, systèmes antimissiles, infrastructures industrielles), tout en consolidant l’autonomie industrielle de l’Union. « Avec SAFE, nous n’investissons pas seulement dans des capacités de pointe pour notre Union, pour l’Ukraine et pour l’ensemble du continent ; nous renforçons également la base industrielle et technologique de défense européenne », a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.
Le 27 mai 2025, la Commission européenne a salué l’approbation par les États membres de l’instrument de prêt SAFE (Security Assistance for Europe), un dispositif inédit qui permettra de mobiliser jusqu’à 150 milliards d’euros sur les marchés des capitaux. Ce nouvel outil financier vise à renforcer les investissements dans des domaines critiques comme la défense antimissile aérienne, les drones ou les catalyseurs stratégiques.
Les périodes exceptionnelles nécessitent des mesures exceptionnelles.
SAFE s’inscrit dans le cadre du plan ReArm Europe / Préparation 2030, dont l’objectif est d’augmenter l’autonomie stratégique de l’Union en dotant sa base industrielle de défense des capacités nécessaires. Les prêts seront accessibles sur demande, à condition que les États membres présentent des plans d’investissement conformes aux critères européens.
Un levier stratégique pour l’industrie de défense
Le dispositif permet un préfinancement allant jusqu’à 15% du montant du prêt, avec des décaissements possibles dès 2025. Pour Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, « les périodes exceptionnelles nécessitent des mesures exceptionnelles ». Elle ajoute que l’accord sur SAFE constitue « une avancée cruciale », soulignant que « l’Europe doit désormais assumer une plus grande part de responsabilité pour sa propre sécurité et sa propre défense ». Elle précise encore : « Avec SAFE, nous n’investissons pas seulement dans des capacités de pointe pour notre Union, pour l’Ukraine et pour l’ensemble du continent ; nous renforçons également la base industrielle et technologique de défense européenne. Il s’agit de l’état de préparation. Il s’agit de résilience. Et il s’agit de créer un véritable marché européen de la défense ».
SAFE vise aussi à maintenir la production au sein de l’Union : le coût des composants issus de pays tiers, en dehors de l’UE, de l’EEE (Espace économique européen) ou de l’Ukraine, ne devra pas dépasser 35 % de la valeur finale du produit. Une exigence destinée à favoriser l’ancrage local des investissements et à renforcer la souveraineté industrielle.
Coopérer avec et pour l’Ukraine
Le commissaire à la Défense et à l’Espace, Andrius Kubilius, insiste sur la dimension politique de l’instrument : « L’approbation de l’instrument de prêt SAFE dans le domaine de la défense constitue une avancée cruciale dans le renforcement de la préparation de l’Europe en matière de sécurité et de défense ».
Il ne s’agit pas seulement d’un instrument financier ; il s’agit d’un engagement politique en faveur d’une Europe plus sûre, plus capable et plus unie.
Selon lui, cet accord envoie un signal clair indiquant que l’Europe est prête à investir dans sa propre défense, sa résilience et sa propre base industrielle. Il précise en outre : « Ensemble, les États membres peuvent désormais également acheter avec l’Ukraine, pour l’Ukraine et en Ukraine. Il ne s’agit pas seulement d’un instrument financier ; il s’agit d’un engagement politique en faveur d’une Europe plus sûre, plus capable et plus unie ».
Une feuille de route budgétaire encadrée
Les États membres ont six mois à compter de l’entrée en vigueur du règlement pour soumettre leurs plans nationaux, qui seront évalués par la Commission. Deux décaissements maximums pourront être demandés chaque année, et le dispositif restera actif jusqu’au 31 décembre 2030. Bien que la clause dérogatoire du pacte de stabilité offre une certaine marge budgétaire aux États, les règles européennes continuent de s’appliquer strictement.
Méderic Guisse (st)
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