PFAS : Après avoir fait un état des lieux, le Gouvernement wallon renforce son plan d’actions


PFAS : Après avoir fait un état des lieux, le Gouvernement wallon renforce son plan d’actions
Face à la présence de PFAS (substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées) dans l’environnement et les organismes vivants, le ministre Yves Coppieters (Les Engagés) et le Gouvernement wallon dressent le bilan des actions engagées. Parmi celles-ci : le dépistage sanguin dans les zones les plus touchées ou encore la protection des sols et des captages d’eau contre ces polluants éternels. L’objectif derrière cette mise au point est de renforcer un plan d’actions pour protéger la santé publique et préserver les ressources naturelles wallonnes. « Grâce à cette mobilisation collective, nous avançons : du diagnostic environnemental et médical encore en cours, nous passons désormais à une véritable dynamique de prévention », précise le ministre Coppieters.
Le ministre wallon de l’Environnement et de la Santé Yves Coppieters (Les Engagés) a déposé un état des lieux complet au Gouvernement wallon des actions entreprises pour faire face au PFAS dans la nature. Depuis le début de la législature actuelle, les initiatives se sont multipliées, avec un accent mis sur la santé publique, la transparence des données et la coordination intersectorielle.
Je tiens à remercier l’ensemble du Gouvernement wallon pour son soutien total à cette action globale face aux PFAS.
« Je tiens à remercier l’ensemble du Gouvernement wallon pour son soutien total à cette action globale face aux PFAS. Grâce à cette mobilisation collective, nous avançons : du diagnostic environnemental et médical encore en cours, nous passons désormais à une véritable dynamique de prévention. Cela passe par la protection de nos sols, de nos ressources en eau, et par une vigilance accrue vis-à-vis des substances les plus impactantes », commente le ministre Coppieters.
Dépistages ciblés et accompagnement médical
Parmi les mesures concrètes, on retrouve les campagnes de biomonitoring dans les communes les plus exposées. Les résultats ont mis en lumière une sur-imprégnation préoccupante chez une partie des habitants et ces données sont désormais exploitées par un conseil scientifique indépendant et le KCE (centre fédéral d’expertise des soins de santé) pour affiner les recommandations sanitaires.
Grâce à cette mobilisation collective, nous avançons : du diagnostic environnemental et médical encore en cours, nous passons désormais à une véritable dynamique de prévention.
Parallèlement, une campagne de dépistage sanguin ciblé est lancée dans les zones où l’exposition via l’eau de distribution est avérée. Elle vise à combler les lacunes des tests précédents et à orienter les citoyens vers un suivi médical individualisé, assuré par les généralistes. Une ligne d’écoute psychosociale est également ouverte, gérée par l’Agence pour une vie de qualité (AVIQ).
Surveillance environnementale étendue
L’action publique se renforce aussi sur le front environnemental. La surveillance des PFAS est désormais étendue à l’ensemble des milieux : eaux de distribution, nappes phréatiques, sols, boues d’épuration et eaux de surface. Des zones d’investigation prioritaires (ZIP) ont été définies à Chièvres, à Feluy-Ecaussinnes, à Nimy-Obourg et à Nandrin. D’autres campagnes sont en cours autour de zones sensibles comme les aéroports.
Pour protéger les sols et les captages d’eau, une étude inédite est en cours sur les niveaux de fond en PFAS dans les sols agricoles, forestiers et naturels. En attendant les résultats, le Gouvernement wallon a imposé des restrictions temporaires sur l’épandage de boues urbaines, limité à 6 tonnes par hectare sur trois ans (contre 12 auparavant). Une vigilance particulière est appliquée aux zones de captage d’eau potable, afin d’éviter toute pollution diffuse.

AFP
Les PFAS sont aussi source d’inquiétude dans d’autres régions comme ici à Oullins (France). (Photo par JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP).
Objectif : tendre vers le « zéro PFAS »
Depuis 2023, la Wallonie applique une norme stricte de 100 ng/l (nanogramme par litre) pour la somme de 20 PFAS dans l’eau distribuée. Désormais, l’objectif est plus ambitieux : atteindre 4 ng/l pour les 4 PFAS les plus préoccupants (PFOS, PFOA, PFNA, PFHxS) d’ici 2028, avec un seuil de vigilance fixé à 30 ng/l.
Pour y parvenir, un budget de 50 millions d’euros est mobilisé via le schéma régional des ressources en eau, en vue de moderniser les infrastructures de distribution, de sécuriser l’approvisionnement et d’interconnecter les réseaux. Les distributeurs sont invités à contribuer à cet objectif via un accompagnement technique et financier.
Un budget de 50 millions d’euros est mobilisé via le schéma régional des ressources en eau, en vue de moderniser les infrastructures de distribution, de sécuriser l’approvisionnement et d’interconnecter les réseaux.
La Wallonie s’attaque aussi au TFA (acide trifluoroacétique), un sous-groupe de PFAS encore peu étudié mais omniprésent. Bien que sa toxicité soit jugée faible à ce stade, une valeur guide de 2,2 µg/l (microgramme par litre) a été fixée pour l’eau potable.
Renforcer son plan d’actions
Dans les mois à venir, plusieurs chantiers se poursuivent. Un biomonitoring spécifique des agriculteurs est en cours pour évaluer leur exposition professionnelle, notamment dans le cadre du plan wallon de réduction des pesticides. Le ministre Coppieters a également relancé des échanges avec le gouvernement fédéral concernant les produits phytopharmaceutiques contenant des PFAS.
Le rapport du Conseil scientifique indépendant, attendu en juin, viendra structurer les normes environnementales futures. Par ailleurs, la Wallonie anticipe les évolutions de la législation européenne sur les PFAS dans les sols, les eaux de surface et les denrées alimentaires, afin de garantir une réglementation proactive.
Méderic Guisse (st)
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Source: LPOST

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