Belgique : hausse des discriminations liées au genre de 6,5% d’après l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes


Belgique : hausse des discriminations liées au genre de 6,5% d’après l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes
Directeur de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, Michel Pasteel, rappelle que les chiffres sont largement en-deçà de la réalité. BELGALe dernier rapport de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes (IEFH) dresse un constat préoccupant sur l’état des discriminations de genre en Belgique. En 2024, 1126 signalements ont été enregistrés par l’Institut, marquant une augmentation de 6,5 % par rapport à l’année précédente. « Mais ces chiffres ne constituent que la partie visible de l’iceberg. Une proportion importante de victimes n’ose pas demander de l’aide, à cause de la honte, de la crainte des représailles, des démarches à entreprendre… », déclare Michel Pasteel, directeur de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes. Le secteur du travail regroupe le plus de signalements avec 30 % des dossiers.
Depuis 2009, le nombre de signalements reçu par l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes ne cesse d’augmenter. Plusieurs facteurs expliquent cette hausse, notamment l’attention accrue aux questions de genre, à la sensibilisation aux discriminations et aux violences sexistes. En 2024, l’institut a recensé 1126 signalements, soit une augmentation de 6,5 % par rapport à 2023.
Ces chiffres ne constituent que la partie visible de l’iceberg. Une proportion importante de victimes n’ose pas demander de l’aide, à cause de la honte, de la crainte des représailles, des démarches à entreprendre…
« L’aide que peut apporter l’Institut est aussi mieux connue du grand public », ajoute Michel Pasteel, directeur de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes. « Mais ces chiffres ne constituent que la partie visible de l’iceberg. Une proportion importante de victimes n’ose pas demander de l’aide, à cause de la honte, de la crainte des représailles, des démarches à entreprendre… Pourtant, il est essentiel d’encourager chaque personne confrontée aux discriminations, au sexisme et aux violences de genre à le signaler auprès de l’Institut notamment via notre portail d’aide : aide.iefh.be. »
Le travail comme secteur le plus touché
Le domaine du travail concentre 30% des signalements. Parmi eux, la maternité et les responsabilités familiales restent des points noirs. Près d’un dossier sur deux traitant du travail concerne des discriminations liées à la grossesse ou à la parentalité. Une situation qui « illustre les profondes discriminations et l’inégalité de traitement auxquels font face les (futurs) parents dans le travail », souligne l’Institut.
L’impact du numérique
Les violences sexuelles en ligne explosent : +30% de signalements dans ce domaine en 2024. L’institut a enregistré 263 signalements relevant du droit pénal et du droit pénal sexuel. Ces faits constituent désormais 23% des signalements reçus par l’Institut. La diffusion non consentie d’images à caractère sexuel (NCII), la sextorsion et le voyeurisme en sont les principales formes. Selon Michel Pasteel, « la facilité de création de contenus et leur diffusion, le sentiment d’anonymat et la viralité qu’offrent les technologies actuelles » accentuent la vulnérabilité des victimes dans un environnement numérique souvent peu contrôlé.
La vigilance citoyenne reste une première ligne de défense. Identifier, signaler, soutenir : chaque geste compte pour faire reculer les violences de genre, en ligne comme hors ligne.
Concernant les comportements haineux en ligne, ils ont presque doublé en un an avec 147 signalements. Les discours sexistes, les incitations à la haine ou à la violence sur les plateformes de médias sociaux et d’autres médias sont les plus fréquemment signalés, avec 134 signalements enregistrés. « Face à ces nouvelles formes de violences, il est essentiel que chacun fasse preuve de vigilance, de solidarité et de sens critique dans ses usages numériques. L’action des plateformes de réseaux sociaux et des applications, des pouvoirs publics et des institutions spécialisées telles que l’Institut est nécessaire et doit être renforcée. Mais la vigilance citoyenne reste une première ligne de défense. Identifier, signaler, soutenir : chaque geste compte pour faire reculer les violences de genre, en ligne comme hors ligne », conclut Michel Pasteel.
Méderic Guisse (st)
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Source: LPOST

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