Edito : en route vers une dynamique collective de reconnaissance d’un Etat palestinien
Le président français, Emmanuel Macron, se positionne officiellement ppur la reconnaissance d’un Etat palestinien. AFPDans la guerre qui oppose l’Israël aux Palestiniens au Proche-Orient, un élément divise fortement les belligérants et leurs soutiens respectifs : la reconnaissance d’un Etat de Palestine. Depuis la déclaration d’indépendance de la Palestine du 15 novembre 1988, 148 pays dans le monde ont reconnu cette souveraineté qui dérange beaucoup de leaders israéliens.
Les déclarations du Président français, Emmanuel Macron, faites dans le cadre d’un entretien à l’émission « C à vous » diffusée mercredi 9 avril, pourraient donner un coup d’accélérateur à la reconnaissance d’un Etat palestinien et contribuer à la résolution du conflit. Pour ce faire, il faudrait que ses propos soient suivis d’actes et dans les délais qu’il a fixés. « On doit aller vers une reconnaissance (de l’Etat palestinien) et donc, dans les prochains mois, on ira », a déclaré le chef de l’Etat français, fixant l’échéance, à juin, à l’occasion d’une conférence que la France coprésidera avec l’Arabie saoudite aux Nations-Unies à New York. Mais d’ici-là, il faudrait régler la question des otages israéliens du pogrom du 7 octobre 2023.
Si Emmanuel Macron concrétise ses propos, la France pourrait initier une « dynamique collective » susceptible d’emmener d’autres pays européens, et non des moindres, dans son sillage.
Jusqu’à présent, des pays européens comme l’Espagne, l’Irlande, la Norvège, la Pologne, la Tchéquie, la Hongrie, la Roumanie ou encore la Bulgarie ont reconnu l’Etat palestinien, mais si Emmanuel Macron concrétise ses propos, la France pourrait initier une « dynamique collective » susceptible d’emmener d’autres pays européens, et non des moindres, dans son sillage, comme l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Italie ou encore la Belgique. Le cas des Etats-Unis est une autre histoire au regard de leurs liens avec l’Israël.
Dans un premier temps, il est certain que le passage à l’acte de la France irritera Israël, mais force est de constater qu’elle pourrait jouer en faveur de l’Etat hébreux. En effet, la reconnaissance d’un Etat de Palestine amènera aussi les pays qui nient encore l’existence d’Israël à s’aligner s’ils veulent vraiment contribuer à la paix dans la région (ils sont 28 Etats membres de l’ONU dont 15 de la Ligue arabe avec l’Arabie saoudite, l’Algérie, le Koweit, le Qatar, l’Irak, la Tunisie, etc.).
La Plestine coche toutes les cases qui garantissent la reconnaissance d’un Etat : un territoire, un peuple animé par un sentiment national et la volonté d’être reconnu comme tel, un gouvernement.
Le principe de deux Etats (Israël, Palestine), évoluant côte à côte dans la sérénité et garantissant la sécurité à leurs citoyens respectifs, est une condition sine qua non pour faire taire les armes une bonne fois toutes. Les dirigeants du mouvement terroriste Hamas devront également intégrer cette réalité (comme l’a fait l’Armée républicaine irlandaise/IRA en en 1997 et en 2005 dans sa guerre contre l’autorité britannique), à défaut, ils ne feront pas partie de l’équation.
A l’instar d’Israël, la Palestine a aussi droit un Etat. Elle coche toutes les cases qui garantissent ce statut : un territoire, un peuple animé par un sentiment national et la volonté d’être reconnu comme tel, un gouvernement.
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Source: LPOST
