Pas d’augmentation de salaire au-delà de l’index pour la période 2025-2026


Pas d’augmentation de salaire au-delà de l’index pour la période 2025-2026
AFPLe premier rapport du Conseil central de l’économie (CCE) évalue la marge salariale à zéro pour la période 2025-2026, fermant ainsi toute possibilité d’augmentation des salaires au-delà de l’index. La publication du rapport marque le début des négociations pour la signature d’un Accord interprofessionnelle (AIP), mais elles risquent d’être tendues au regard des conclusions du rapport du CCE. Les syndicats reviendront à la charge pour réclamer la révision de la loi de 1996 sur l’emploi et la compétitivité afin de rendre la marge salariale indicative et de permettre à des entreprises qui ont performé d’accorder des augmentations de salaires à leurs travailleurs. Ce qui est interdit pour l’instant. Président de l’UCM, Pierre-Frédéric Nyst reconnaît que la situation sera tendue, mais assure que son organisation privilégie la concertation. Le vice-Premier ministre et ministre de l’Emploi, David Clarinval affirme aussi son attachement à la concertation sociale pour « accompagner les mutations économiques et technologiques ».
En voilà un élément qui risque de pousser les syndicats à redoubler d’ardeur dans leur revendication pour la révision de la loi du 26 juillet 1996 sur l’emploi et la sauvegarde de la compétitivité. Le Conseil central de l’économie (CCE) a publié ce mercredi 19 février son premier rapport sur la marge salariale pour la période 2025-2026. Et d’après ses calculs, la marge est de zéro. En clair, les entreprises privées ne pourront pas accorder des augmentations de salaires à leurs travailleurs au-delà de l’index durant ces deux années.
Une loi qui favorise l’embauche
L’exercice réalisé par le CCE s’inscrit dans le cadre de la loi de 1996 qui prévoit que la marge salariale en Belgique doit rester dans des limites qui ne doivent pas dépasser celles dans des trois pays voisins : Allemagne, France, Pays-Bas. La loi prévoit ainsi que le coût salarial horaire moyen dans le secteur privé en Belgique doit évoluer en ligne avec trois pays de référence.
Je souhaite réaffirmer l’importance cruciale de la concertation sociale et le rôle essentiel que jouent les partenaires sociaux dans les réformes de notre marché de l’emploi.
« En maintenant des conditions salariales compétitives, la loi incite également à l’embauche et favorise le maintien des emplois existants. Elle est une garantie essentielle contre l’accroissement du chômage », précise le cabinet du vice-Premier ministre et ministre de l’Emploi et de l’Economie, David Clarinval (MR).
Il rappelle que la publication du rapport du CCE marque le début des négociations d’un accord interprofessionnel (AIP) 2025-2026 qui vise à définir la marge salariale pour les deux prochaines années, l’affectation d’enveloppes visant à revaloriser certaines allocations et la reconduction de Conventions collectives de travail (CCT) bisannuelles. « Je souhaite réaffirmer l’importance cruciale de la concertation sociale et le rôle essentiel que jouent les partenaires sociaux dans les réformes de notre marché de l’emploi. Elle permet aux représentants des travailleurs et des employeurs de dialoguer, de négocier et de parvenir à des accords équilibrés.  Dans un monde en constante évolution, la concertation sociale permet d’accompagner les mutations économiques et technologiques », commente le ministre Clarinval.
Marge de manœuvre réduite
Contacté par nos soins, le président de l’Union des classes moyennes (UCM), Pierre-Frédéric Nyst abonde dans le même sens. « Les négociations vont commencer, je ne sais pas vers quoi nous allons, mais le rapport du Conseil central de l’économie indique que la marge de manœuvre est très ténue et que le plat principal est réduit. Il faut aussi rappeler que le Gouvernement a réduit l’enveloppe bien-être. Le climat social sera encore plus tendu, mais il y a d’autres moyens d’augmenter les salaires (index, barèmes, avantages non récurrents) », renchérit Pierre-Frédéric Nyst.
Il rappelle que le nouveau Gouvernement fédéral a demandé aux partenaires sociaux de négocier et de lui faire, avant le 31 décembre 2026, des propositions d’adaptations de la loi de 1996 et de l’indexation automatique des salaires.
Il y a des entreprises qui ont des manœuvres pour augmenter les salaires de leurs travailleurs, mais pour l’instant elles ne peuvent pas le faire. Nous continuons donc à demander la réforme de cette loi de 1996.
Sur le banc syndical, le rapport du CCE renforce la volonté de révision de la loi de 1996 afin de rendre la marge salariale indicative. « Il y a des entreprises qui ont des manœuvres pour augmenter les salaires de leurs travailleurs, mais pour l’instant elles ne peuvent pas le faire. Nous continuons donc à demander la réforme de cette loi de 1996. Il y a plusieurs aspects qui relèvent de la concertation sociale (salaire, flexibilisation du travail, fins de carrière, encadrement de la précarité, etc.). Nous allons donc préparer nos cahiers de revendications », dit Myriam Delmée, présidente du Setca.
Ph. Law.
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Source: LPOST

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