Grève chez bpost : les syndicats espèrent dégager un accord ce mercredi avec la direction
Pour les syndicats, la balle est dans le camp du CEO de bpost group, Chris Peeters, pour mettre fin à la grève. bePress Photo Agency / BOURGUETLa réunion entre la direction de bpost et les syndicats ce mardi 18 février n’a pas permis de sceller un accord. Le patron de la CGSP, Thierry Tasset, a quitté précipitamment la table des négociations reprochant au CEO de bpost group, Chris Peeters, de camper sur ses positions. Les autres syndicats ont poursuivi la réunion et ont fait des contre-propositions visant notamment à alléger la surcharge de travail pour les facteurs. Ils souhaitent aussi que la direction suspende la mise en œuvre de la réorganisation le temps de procéder aux adaptations nécessaires. Ils attendent les réponses de la direction pour convaincre les affiliés de mettre fin à la grève qui pénalise la distribution du courrier et des colis depuis plusieurs jours. Direction et syndicats se retrouvent ce mercredi 19 février avec l’espoir de dégager un accord.
La grève se poursuit donc chez bpost malgré une nouvelle réunion entre la direction et les syndicats qui se sont retrouvés pendant environ 4 heures ce mardi après-midi, 18 février. Et pour la première fois depuis le début du mouvement, le CEO du groupe postal belge, Chris Peeters a participé à la rencontre aux côtés notamment du CEO de bpost, Belgium, Jos Donvil. Il faut dire que l’absence du grand patron restait en travers de la gorge des représentants des travailleurs qui y voyaient une sorte de mépris vis-à-vis du personnel et de leurs revendications.
Trop loin, et trop vite
Mais ce mardi, le secrétaire général de la CGSP-Poste, Thierry Tasset a quitté prématurément la réunion, reprochant au CEO du groupe de camper sur ses positions. « Je suis l’homme le plus déçu de la terre. M. Peeters est resté sur sa position et ne voulait pas bouger d’un iota. Plutôt que d’assister à un monologue, j’ai préféré partir. C’est plus l’égo qui a eu raison, mais il va aussi trop loin et trop vite dans la réorganisation qu’il veut mettre en place. On parle des gens et non pas des éoliennes (allusion au passé de Chris Peeters comme CEO d’Elia) », nous a confié Thierry Tasset.
M. Peeters est resté sur sa position et ne voulait pas bouger d’un iota. Plutôt que d’assister à un monologue, j’ai préféré partir.
Il souhaite que la direction suspende son projet de réorganisation le temps de procéder aux adaptations nécessaires avant de poursuivre l’implémentation de la réforme. Thierry Tasset reproche à la direction de s’accrocher à ses objectifs chiffrés au lieu de se montrer pragmatique. « La direction pense nous faire un cadeau en affirmant qu’elle aurait pu atteindre un objectif de réduction des effectifs de 1.500 personnes ETP (Equivalent temps plein), mais reste plutôt à à 1.107 ETP. Elle oublie qu’on parle de personnes et non de machines », poursuit Thierry Tasset.
Nouvelle rencontre ce mercredi 19 février
Malgré le départ du patron de la centrale syndicale socialiste, les deux autres syndicats (CSC-Transcom, SLFP-Postes) ont poursuivi les discussions avec la direction. Ils ont d’ailleurs fait des contre-propositions que la direction doit analyser. « C’était tendu et compliqué. Nous avons fait des contre-propositions et on attend la réponse de la direction. J’espère qu’elle fera preuve d’ouverture d’esprit et ne va pas s’accrocher à sa rigueur budgétaire. Les organisations syndicales sont aussi désireuses de trouver une solution, parce qu’on ne peut pas continuer comme ça », renchérit Stéphane Daussaint, responsable général CSC-Transcom Poste.
Nous avons fait des contre-propositions et on attend la réponse de la direction. J’espère qu’elle fera preuve d’ouverture d’esprit et ne va pas s’accrocher à sa rigueur budgétaire.
Il précise que le front commun syndical est toujours d’actualité et n’est pas du tout brisé.
Les syndicats ont proposé des aménagements permettant d’alléger la surcharge de travail pour les facteurs et maintiennent toujours une suspension temporaire du plan de réorganisation. En acceptant leurs suggestions, la direction pourrait leur donner des arguments pour convaincre les travailleurs de mettre fin à la grève qui pénalise la distribution des courriers et des colis depuis plusieurs jours. Elle se rendrait également service d’autant plus que les clients de bpost, principalement des entreprises commencent à s’impatienter et à dénoncer un mouvement qui leur fait perdre de l’argent.
Direction et syndicats se retrouveront se retrouvent ce mercredi 19 février et espèrent dégager un accord permettant de relancer les activités de bpost.
Ph. Law.
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Source: LPOST
