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Bonne nouvelle, l’inflation sous-jacente baisse en Belgique !
L’augmentation des prix est moins élevée en Belgique que dans les autres pays européens. AFPAlors qu’au mois de mars l’inflation avait fortement ralenti dans la zone euro, l’augmentation des prix est légèrement répartie à la hausse le mois dernier. Par contre, bonne nouvelle, l’inflation sous-jacente, qui ne tient pas compte des évolutions des prix de l’énergie et des produits alimentaires non transformés, a amorcé son recul. Pour la Belgique, l’inflation telle que mesurée par Eurostat est passée de 4,9 pour cent en mars à 3,3 pour cent en avril.
Selon la mesure préliminaire d’Eurostat, l’office européen des statistiques, l’inflation s’est établie à 7,0 pour cent en avril, contre 6,9 pour cent le mois d’avant. Cela reste néanmoins en deçà des 10,6 pour cent enregistrés en octobre dernier. Cette hausse est surprenante, car les analystes tablaient, selon l’économiste Peter Vanden Houte d’ING, sur une lecture stable. Il y a néanmoins une bonne nouvelle dans le rapport, ajoute l’économiste. L’inflation sous-jacente, qui ne tient pas compte des prix de l’énergie, de la nourriture, du tabac et de l’alcool, a reculé pour la première fois en dix mois, passant de 5,7 pour cent en mars à 5,6 pour cent en avril. Et ce, malgré que les prix de l’énergie repartent à la hausse.
Cette « toute petite baisse » est une bonne nouvelle, estime l’économiste d’ING, car c’est ce taux que la Banque centrale européenne suit pour déterminer sa politique monétaire. Lors de la réunion de cette semaine, une hausse des taux de 25 ou de 50 points de base est sur la table, et le rapport sur l’inflation vient « nous donner une information supplémentaire ». Reste que cette baisse de l’inflation sous-jacente ne sera pas de nature à changer la donne en matière de politique monétaire européenne.
Et la Belgique dans tout ça ?
Pour la Belgique, l’inflation telle que mesurée par Eurostat est passée de 4,9 pour cent en mars à 3,3 pour cent en avril. Cette mesure est différente de l’inflation de 5,6 pour cent telle que publiée par Statbel, l’office belge de statistique, la semaine dernière. Cette différence s’explique, selon Vanden Houte, par des lissages annuels qui sont opérés par Statbel pour, par exemple, le prix du mazout et les soldes. En Allemagne, l’inflation reste élevée, à 7,6 pour cent et en France le taux repart même à la hausse, passant de 6,7 à 6,9 pour cent.
L’augmentation des prix est donc moins élevée en Belgique que dans les pays limitrophes. Seul le Luxembourg fait mieux avec un taux de 2,7 pour cent le mois dernier.
La baisse plus rapide de l’inflation en Belgique montre surtout à quel point notre pays est sensible aux variations des prix de l’énergie, continue l’économiste. Ainsi en Europe, l’énergie a eu un impact positif de 2,5 pour cent sur l’inflation, là où en Belgique l’impact est de moins 2,4 pour cent.
Par ailleurs, remarque Vanden Houte, l’inflation sous-jacente belge, telle que mesurée par Statbel, c’est-à-dire hors énergie et alimentation non transformée, est de 8,3 pour cent, là où la moyenne européenne est de 7,3 pour cent.
Maintenant, reste à voir ce que la Banque centrale européenne décidera lors de la réunion de ce jeudi, mais aussi si les chiffres définitifs, qui seront publiés mi-mai, confirmeront la tendance sous-jacente.
Aude van den Hove
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Source: LPOST
