Les pays africains s’engagent à résoudre la crise au Soudan par la diplomatie


Les pays africains s’engagent à résoudre la crise au Soudan par la diplomatie
Les deux hommes forts de la crise au Soudan: le général Abdel Fattah Al-Burhan (à gauche sur la photo) et son homologue, Mohamed Hamdan Daglo (à droite). , AFPAlors que la violence persiste au Soudan, la diplomatie africaine est activement sollicitée pour intervenir et mettre fin aux affrontements entre les belligérants. En tant que pays stratégiquement situé, avec des frontières communes à sept autres pays et une position géographique clé entre la Corne de l’Afrique, la mer Rouge et le Sahel, le Soudan joue un rôle crucial dans la stabilité régionale. La détérioration de la situation dans ce pays pourrait entraîner une déstabilisation de toute la région, d’où les appels croissants à la paix, notamment venant du Kenya. Il est essentiel de souligner l’importance de la diplomatie africaine dans la résolution de ce conflit et de mettre en avant les efforts en cours pour promouvoir la paix et éviter une escalade des tensions. Une approche équilibrée et approfondie de la situation permettra de mieux comprendre les enjeux complexes et les défis auxquels sont confrontés les acteurs impliqués dans cette crise.
Les tentatives de médiation entravées par la situation sécuritaire et l’urgence de la crise
Alors que la crise au Soudan continue de s’aggraver, avec des combats en cours dans la capitale Khartoum, l’Igad (Autorité intergouvernementale pour le développemen) et l’Union africaine redoublent d’efforts pour tenter de trouver une solution pacifique. Ils insistent sur la nécessité d’une cessation immédiate et sans conditions des hostilités entre les belligérants. L’Igad, qui associent sept pays (Djibouti, Ethiopie, Somalie, Soudan, Soudan du Sud), prévoit d’envoyer une délégation de médiateurs dirigée par le président sud-soudanais Salva Kiir, accompagné du Kenyan William Ruto et du Djiboutien Ismaïl Omar Guelleh, dès que les conditions sécuritaires le permettront. Cependant, l’aéroport de Khartoum étant actuellement fermé et les combats en cours, leur déplacement reste impossible pour le moment.
Insécurité autour de l’aéroport à Khartoum
Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, exprime également sa volonté de se rendre immédiatement au Soudan pour tenter une médiation, mais la situation sécuritaire reste préoccupante. Par ailleurs, le Kenya s’inquiète pour ses 3.000 ressortissants bloqués à Khartoum et a mis en place un numéro d’urgence pour leur assistance.
La chaîne de télévision américaine Sky News a rapporté des échanges avec le général Abdel Fattah Al-Burhan, le président soudanais et un des hommes de la crise soudanaise, qui aurait exprimé sa disponibilité à des négociations, tout en soulignant que l’insécurité actuelle, notamment autour de l’aéroport, entravait la venue de la délégation de l’Igad à Khartoum pour le moment. La situation reste donc tendue et les efforts de médiation sont confrontés à d’importants défis logistiques et sécuritaires. L’autre homme fort de la crise est le général autoproclamé, Mohamed Hamdan Daglo, surnommé le général « Hemetti ».
Le président kényan, William Ruto, a exprimé son profond souci face à la crise au Soudan et a appelé à la paix dès samedi. En tant que pays voisin, le Kenya est particulièrement préoccupé par les répercussions que cette crise pourrait avoir sur sa population ainsi que sur la stabilité de la région déjà frappée par l’instabilité. Pour tenter de résoudre la situation, les efforts diplomatiques se multiplient.
Discussions avec l’Europe
William Ruto a ainsi échangé avec Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, afin de discuter des mesures à prendre pour apaiser la crise au Soudan. De plus, une réunion en urgence de l’Igad  a été organisée dimanche 17 avril. Les présidents de l’Ouganda, de Djibouti, du Sud-Soudan et du Kenya ont participé à cette réunion par vidéo-conférence, soulignant ainsi l’importance accordée à la résolution de cette crise par les pays de la région.
Ces efforts diplomatiques visent à trouver des solutions pacifiques et durables pour mettre fin aux combats au Soudan et éviter une escalade de la violence. Il est crucial de souligner les actions des acteurs régionaux, tels que le Kenya et l’Igad, dans la recherche de solutions pour restaurer la paix et la stabilité dans cette région. La situation au Soudan reste complexe et en évolution, mais les efforts diplomatiques en cours démontrent la volonté de la communauté internationale et africaine de s’engager dans la recherche d’une résolution pacifique du conflit pour le bien-être des populations locales et de la région dans son ensemble.
Hamid CHRIET, Editorialiste L-Post
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Source: LPOST

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