Sainte-Soline : le difficile maintien de l’ordre en démocratie dans le centre-ouest de la France
Des gendarmes français regardent leurs véhicules brûler lors d’affrontements dans le cadre de la manifestation appelée par le collectif « Bassines non merci », le mouvement écologiste « Les Soulevements de la Terre » et le syndicat français « Confédération paysanne » pour protester contre la construction d’une nouvelle réserve d’eau pour l’irrigation agricole, à Sainte-Soline, le 25 mars 2023. AFP
Plusieurs dizaines de blessés, dont un manifestant entre la vie et la mort et deux gendarmes en urgence absolue, des véhicules de la gendarmerie incendiés, des scènes insurrectionnelles : samedi, la manifestation contre les « bassines » de Sainte-Soline a tourné à l’affrontement ultra-violent entre casseurs et forces de l’ordre. L’occasion de faire le point sur la radicalisation violente des contestations, la tentation terroriste de certains et la difficulté du maintien de l’ordre en démocratie. Rappel de plusieurs faits qui démontrent que ces violences ne sont pas nouvelles…
C’était un désastre annoncé. Dès samedi matin, la gendarmerie, le ministère de l’Intérieur et la préfète des Deux-Sèvres avaient mis en garde contre la présence de plus d’un millier d’éléments radicaux au sein des contestataires qui allaient protester contre la création des « bassines » de Sainte-Soline, d’immenses réservoirs d’eau destinés à aider les agriculteurs locaux à pallier la sécheresse. Et c’est bien un désastre qui a eu lieu. D’entrée de jeu, des groupes de casseurs se sont attaqués aux forces de l’ordre. Cinq véhicules de gendarmes ont été incendiés, tandis que des cocktails Molotov, des boulons et des boules de pétanque étaient lancés sur les gendarmes. Au soir d’une journée d’émeutes, on comptait une trentaine de gendarmes blessés (dont deux en « urgence absolue ») et des dizaines de manifestants touchés. Dimanche midi, l’un des manifestants se trouvait toujours entre la vie et la mort.
Il est visible depuis un certain temps que la multiplication de la violence physique, dénoncée par beaucoup depuis une vingtaine d’années, a gagné le domaine de la contestation politique. On l’a encore constaté chaque soir, à Paris et dans de nombreuses villes de provinces, dans les manifestations plus ou moins spontanées qui se sont succédées pour dénoncer la réforme des retraites.
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Source: LPOST