Ryanair ferme sa base de Brussels Airport : 59 emplois menacés
Michael O’LEary, directeur général de Ryanair justifie la fermeture de la base de la compagnie aérienne à Bruxelles-National par la hausse des tarifs aéroportuaires. BELGAAprès un conseil d’entreprise extraordinaire ce lundi 11 janvier au matin, la compagnie low-cost irlandaise Ryanair a annoncé la fermeture de sa base à Brussels Airport, après neuf ans de présence. 59 emplois sont menacés, tandis que l’aéroport de Bruxelles-National perd quatre liaisons directes. Les douze destinations restantes seront opérées depuis d’autres bases.
Michael O’Leary, CEO de Ryanair Holdings, qui regroupe les compagnies aériennes Ryanair, Buzz, Malta Air et Lauda, a mis sa menace à exécution : la société irlandaise ne sera plus basée à l’aéroport de Bruxelles-National, ce qui est déjà le cas depuis octobre, après une annonce surprise. La cause principale : une hausse des tarifs de 11% de Brussels Airport.
Conséquence directe de la décision de la compagne low cost : 59 emplois menacés de disparaître, quatre liaisons (Alicante, Amman, Lisbonne et Milan) ne seront plus opérées par Ryanair à partir de fin mars prochain, à l’exception d’Amman qui n’est plus relié depuis octobre dernier. Les deux Boeing 737-800 de la société, basés à Brussels Airport, seront dirigés vers d’autres bases européennes.
Douze destinations resteront cependant au programme de Ryanair au départ de Zaventem, mais avec des avions basés à l’étranger.
Brussels South Charleroi Airport avec 107 destinations, n’est évidemment pas affecté par cette décision, rassure la compagnie aérienne.
Pourquoi la hausse des tarifs aéroportuaires ?
« La décision de Ryanair n’a qu’un impact limité sur le réseau de destinations de Brussels Airport, bien que ses opérations contribuent à l’offre de l’aéroport, (…), Ryanair assure en moyenne 22 vols par jour à Brussels Airport, avec des avions et des équipages étrangers », a réagi Brussels Airport Company, la société gestionnaire de l’aéroport national. « Pour trois des quatre destinations qu’elle ne proposera plus en été, d’autres compagnies aériennes les proposent et peuvent élargir leur offre et fréquence, compte tenu de la forte demande, quant à la quatrième destination, Amman, d’autres compagnies pourraient, dans le futur, offrir leurs services vers cette destination (Royal Jordanian s’est montrée intéressée l’été dernier, pour relancer la liaison, ndlr) », a-t-elle poursuivi.
La société gestionnaire de l’aéroport national explique l’augmentation des tarifs aéroportuaires invoquée par Ryanair pour justifier sa décision de fermer sa base à Brussels-Airport. « Ces nouveaux tarifs comprennent une augmentation tenant compte de la forte hausse des prix de l’énergie et de l’inflation très élevée, qui a un effet important sur le coût des opérations aéroportuaires, les compagnies aériennes ont été consultées à ce sujet et ces tarifs ont été fixés et supervisés par un régulateur indépendant, avec des taxes différentes en fonction du bruit et des émissions des avions, plus modernes et plus silencieux ».
Charleroi, quant à elle, devrait rester dans le top 5 des bases les plus importantes de Ryanair, avec aussi l’ajout prévu de Nantes, Iasi et Cluj dès fin mars.
Th. L.
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Source: LPOST