La Cour constitutionnelle suspend le traité d’échange de condamnés avec l’Iran


La Cour constitutionnelle suspend le traité d’échange de condamnés avec l’Iran
Lpost D.R.

C’est un désaveu complet, un véritable camouflet que la Cour constitutionnelle a infligé au gouvernement dans un arrêt rendu public hier qui suspend un traité d’échange de prisonniers avec l’Iran. Considéré par beaucoup comme un accord scélérat, le texte visait avant tout à renvoyer à Téhéran un diplomate iranien condamné à vingt ans de prison pour terrorisme, à Anvers en 2020. Il devrait maintenant être annulé.
D’abord, les rétroactes
Le 30 juin 2018, dans l’est de Bruxelles, les forces spéciales de la police interceptaient un véhicule à l’intérieur duquel circulait un couple de Belges d’origine iranienne, Amir Saadouni et Naslameh Naami. Dans le coffre de la voiture, on découvrait une bombe de 500 grammes, à base de TATP – un explosif artisanal très prisé des terroristes car il peut être fabriqué avec des produits se trouvant en vente libre dans le commerce – et son détonateur. Le tout prêt à l’emploi.
Au moment de l’intervention des forces de sécurité, Saadouni et Naami étaient en route pour la banlieue de Paris où la bombe devait détonner à Villepinte, le lendemain, au cours du meeting annuel des Moudjahidines du peuple (MEK), la principale organisation d’opposition iranienne.
Cette opération ne devait rien au hasard : elle était le résultat de l’exploitation d’un renseignement parvenu cinq jours plus tôt à Bruxelles depuis une « capitale amie » et de l’étroite et fructueuse coopération entre les services de police et de renseignement belge, français, luxembourgeois et allemand. Entre le 26 et le 30 juin, le couple avait été suivi pas à pas, et c’est cette opération minutieuse qui permettait l’arrestation, dans les jours qui suivait d’Assadollah Assadi.
Et c’est là que les choses devinrent réellement intéressantes : Assadi, en effet, n’est pas n’importe qui : « diplomate » attaché à l’ambassade d’Iran à Vienne, mais en fait officier supérieur du MOIS (« Ministry of Intelligence and Security », les services secrets iraniens), il dirigeait, depuis la capitale autrichienne, l’ensemble des opérations de renseignement de subversion et de terrorisme (essentiellement dirigées contre l’opposition en exil) de la République des mollahs en Europe.
Seule erreur de ce « maître espion » : il avait oublié que son immunité diplomatique ne le couvrait pas en Allemagne où il se trouvait en vacances avec sa famille… Au terme d’une courte bataille judiciaire et en dépit des intenses pressions diplomatiques de Téhéran, Assadi était extradé vers la Belgique dans le courant de l’été.

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